Au Moyen-âge, les femmes et les croisades

Elles manient la catapulte et mènent des armées comme les hommes. Au Moyen Age, les chevaleresses se battent pour leur territoire et s’engagent même dans la guerre sainte.

Juin 1342. Hennebont, en Bretagne. Une femme montée sur un grand cheval, passe dans les rues en sommant les habitants d’arracher les pavés de la chaussée, de préparer des pots de chaux vive et de charger les bombantes. Objectif: massacrer les troupes du roi de France qui tiennent le siège de la ville depuis plusieurs semaines. On est en pleine guerre de succession de Bretagne et le patron, côté anglais est une femme : Jeanne de Flandre.
Son mari a été fait prisonnier et c’est elle qui a repris les rênes. Pas question de laisser la Bretagne aux Français. Une nuit, à la tête de 300 soldats, elle met le feu aux tentes du camp adverse et s’enfuit à Auray, à 45 kilomètres. elle revient quelques jours plus tard avec 500 chevaliers pour libérer la ville et gagne le nom de Jeanne la Flamme.

Des femmes s'engagent dans la guerre sainte

Des femmes s'engagent dans la guerre sainteLa direction et le fonctionnement de la société n’est-elle pas plus une affaire d’hommes que les croisades. Et ce, contrairement aux récits qu’en ont fait les historiens. Une multitude de femmes se sont engagées dans les rangs des croisés, souvent aux côtés de leur chevalier de mari. Anne Comnène, fille de l’empereur Alexis, relate l’arrivée des premiers croisés à Byzance. Elle décrit un certain nombre de femmes nobles à cheval ou en litière et d’autres cheminant à pied avec les hommes. Loin d’être des épouses faibles et soumises entraînées malgré elles par leur mari, certaines vont au contraire jusqu’à combattre auprès des soldats, équipées comme eux.
Ainsi les épouses des Normands de Sicile ou Ida d’Autriche qui se joint à Guillaume le Troubadour pour la première croisade, ou encore Florine, fille du duc Eudes I » de Bourgogne qui aurait combattu et rendu l’âme aux côtés de son fiancé Suenon, fils du roi de Danemark. Anne Comnène est frappée en particulier par la Normande Sichelgaïte, épouse de Robert Guiscard, capable de combattre comme un soldat, allant même jusqu’à poursuivre les déserteurs pour les ramener sur le champ de bataille.
Lors du siège de Saint-Jean-d’Acre en 1191, le chroniqueur Jordan Fatosme raconte que les femmes montèrent aux remparts et portèrent les munitions; il n’y avait aucune fille ni femme qui ne portât sa pierre jusqu’au rempart pour la jeter. Cela dit, la plupart d’entre elles assument plutôt un rôle actif de soutien et d’encouragement, participant aux travaux des hommes, leur apportant l’eau et les vivres et soignant les blessés. Mais elles ne sont pas plus épargnées qu’eux par les combats ou par les famines. Elles sont tuées ou faites prisonnières par centaines, voire réduites à l’esclavage lors de la chute des Etats de Terre sainte.

Parmi les croisées, les femmes de petites noblesse sonr nombreuses.

Parmi les croisées, les femmes de petites noblesse sont nombreuses.Au cours de la première croisade (1096- 1099), au siège de la forteresse d’Arcas, elles creusent un fossé en évacuant les déblais dans leurs jupes pour faire tomber une tour d’enceinte.
En 1190 en pleine préparation du siège de Saint-jean-d ‘Acre (troisième croisade), un groupe de femmes se charge d’égorger les prisonniers d’une galère sarrasine. Tués par des femmes, leur mort n’en est que plus humiliante.
Toujours au siège d’Acre, une femme mortellement blessée par une flèche alors qu’elle comblait un fossé prie son mari d’utiliser son corps comme bouccler.
A la même période, le moine cistercien Thomas de Froidmont restitue les aventures de sa soeur Marguerite de Beverley partie en croisade, qui arrive à Jérusalem en 1187 et se bat pendant une quinzaine de jours :
je portais un pectoral comme un homme j’allais et venais sur les remparts un chaudron sur la tête en guise de casque. Bien que femme, j’avais l’apparence d’un guerrier. je portais une arme; et bien que remplie de peur, j’apprenais à cacher ma faiblesse.

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