Moments forts de la Révolution de 1789 comme les Etats-Généraux et la prise de la Bastille et la fuite de Louis XVI

ASSIGNATS Ces titres d’emprunt émis par le Trésor en 1789, dont la valeur était garantie par les biens nationalisés du clergé, devinrent une vraie monnaie de papier en 1791. Mais les assemblées successives multipliant ses émissions, elle ne cessa de se dévaluer, entraînant une forte inflation. Les assignats furent supprimés en 1797.

BIENS NATIONAUX Pour résorber la dette publique, un décret de novembre 1789 nationalisa les biens de l’ Eglise Ce fut ensuite au tour du domaine de la Couronne; puis la notion fut étendue aux possessions des émigrés et des suspects, confisquées en mars 1792. Ces biens servirent de caution aux assignats.

ÉMIGRES Nom donné aux aristocrates ayant fui la France dès juillet 1789, pour les premiers d’entre eux. Emmenés par les comtes d’Artois et de Provence frères de Louis XVI, une bonne partie d’entre eux trouvèrent refuge à Coblence, en Allemagne, d’où ils échafaudèrent de nombreux plans de reconquête.

4-5 MAI 1789
Confronté à une grave crise financière, Louis XVI est contraint de convoquer les Etats généraux du royaume : une première depuis 1614. L’hôtel des Menus Plaisirs, à Versailles, accueille les 1200 députés (291 du clergé, 270 de la noblesse et 578 du tiers état).
20 JUIN 1789
Le Serment du jeu de paume: les membres de l’Assemblée auto-proclamée jurent de ne pas se séparer avant d’avoir rédigé une nouvelle constitution.
27 JUIN 1789
Le tiers état s’est proclamé, le 17 juin, Assemblée nationale. Le roi la reconnaît et renonce à la séparation des députés en trois ordres.
14 JUILLET 1789
Le peuple entre en scène: La rumeur d’une attaque royale sur la capitale pousse les Parisiens à chercher de quoi se défendre. Aux Invalides, ils s’emparent de 30 000 fusils, puisse rendent à la prison de la Bastille, où est stockée la poudre. La Bastille est prise, le symbole du despotisme tombe.
4 AOÛT 1789
Les députés votent la suppression des privilèges, mettant fin au système féodal. Du 20 au 26 août sont votés les 17 articles de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’Ancien Régime n’est plus.

Les Etats généraux de mai 1789

Dès la procession du 4 mai les acteurs sont en place à Versailles pour le grand rendez-vous des Etats généraux.
Voici le récit de ces trente derniers matins de la monarchie qui ne sont qu'une inexorable glissade vers l'épreuve de force entre peuple et privilégiés.

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Le saviez-vous ?
S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche !

La Reine Marie-Antoinette est réputée avoir prononcé ces mots un soir d’octobre 1789, alors qu’aux grilles du Château de Versailles, une foule venue de Paris réclame du pain.
Les historiens sont certains du contraire. Une phrase similaire figure dans les Confessions de Rousseau publiées bien avant ces faits (1782) : « Enfin je me rappelai le pis-aller d’une grande princesse à qui l’on disait que les paysans n’avaient pas de pain, et qui répondit : qu’ils mangent de la brioche ! »

La prise de la Bastille le 14 juillet 1789

Histoire de la prise de la Bastille par le peuple, de Camille Desmoulins au Palais Royal à la démolition de la forteresse.

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Questions-réponses
Ca veut dire quoi, les aristocrates à la lanterne ?

La lanterne, sous la Révolution, c'est une nouvelle manière d'exécuter les « ennemis du peuple». Après un bref procès d'opérette, on ôte une lanterne de sa potence pour y pendre les aristocrates et autres «affameurs».
Le 22 juillet 1789, l'intendant de Paris, Bertier de Sauvigny et son beau-père Joseph de Foulon sont les premières victimes des lanternes. Enlevés et lynchés par la foule, ils sont emmenés place de Grève, lieu des supplices sous l'Ancien Régime. Là, ils sont pendus sommairement «à la lanterne».

La victoire populaire

Après la prise de la Bastille, l'abolition des privilèges de la nuit du 4 août et l'entrée de la famille royale aux Tuileries, le roi ne se doute pas qu'il vient de faire un premier pas vers l'échafaud

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Le saviez-vous ?
Les poissardes. Grandes gueules de la révolution

En octobre 1789, un groupe de révolutionnaires se dirige vers Versailles pour aller parler au roi. En tête de file, des femmes costaudes avancent d'un pas décidé, piques et fourches à la main, un tablier sale sur leur robe de laine grossière.
Ce sont les poissardes. Les marchandes de poisson des Halles. Margot la Mal-peignée, Mme Mille-Gueules, la Thomas, Mme Engueule. On les envoie en avant du cortège pour faire entendre les revendications du peuple. Grève, lieu des supplices sous l'Ancien Régime. Là, ils sont pendus sommairement «à la lanterne».

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