La vie des poilus dans les tranchées pendant la Première Guerre Mondiale

La bombe à retardement de la Grande Guerre…

Tranchées et trous d’obus ne sont pas les seuls vestiges de 14-18. L’ancienne ligne de front grouille de munitions qui empoisonnent les sols depuis cent ans. Un véritable tabou.
C’est une clairière dans la forêt de Spincourt, à quelques kilomètres au nord-est de Verdun, où rien ne pousse depuis près de cent ans. 200 000 obus chimiques à croix bleues y ont été incinérés entre 1926 et 1928, répandant dans le sol plus de seize tonnes d’arsenic et autres métaux lourds. Le nom de cette clairière, « la Place à Gaz », fait froid dans le dos. Sa quantité d’arsenic est suffisante pour tuer tous les habitants d’une grande ville. Un secret révélé seulement en 2004, à l’occasion de l’étude du site par des universitaires allemands. En Allemagne, la question des pollutions de guerre et de leurs impacts environnementaux est explorée depuis une quinzaine d’années, sous l’égide d’un groupe de travail spécifique de niveau national. En France, la découverte de cette clairière dont la toxicité était inconnue des riverains a conduit les autorités à en savoir davantage. C’est le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) qui a été chargé en 2014 d’exhumer l’histoire de ce lieu et d’enquêter sur l’existence éventuelle d’emplacements identiques.

On estime qu’à la fin de la guerre les zones de combat dans le nord de la France et en Belgique comptaient environ un million de tonnes d’engins non tirés. À quoi s’ajoutaient les obus non explosés : 20 % des 750 millions de tirs d’artillerie lourde sur le front de l’Ouest. Autant de munitions dont il fallait se débarrasser… Le 17 novembre 1918, le commandant de la VIe région militaire ordonne le regroupement des obus chimiques des départements de Meurthe-et-Moselle et de la Meuse au niveau de la Place à Gaz. Ce sont les 200 000 obus qui seront brûlés.
Plus de 1,5 million d’obus chimiques et 300 000 obus explosifs furent traités dans le complexe de la Place à Gaz que les riverains ont aujourd’hui oublié. Les sols ont meilleure mémoire : en septembre 2015, le préfet de la Meuse a réclamé la destruction des productions de sept exploitations de Spincourt. De quoi s’interroger sur l’impact environnemental et sanitaire depuis toutes ces années.

1914
4 août – L’Allemagne envahit la Belgique.
21-23 août – Bataille de Charleroi.
2 septembre – Les Allemands atteignent Senlis (Oise).
Du 6 au 13 septembre – Bataille de la Marne: l’armée allemande recule.
Du 17 septembre au 17 novembre – Alliés et Allemands cherchent à déborder le front adverse par le nord. C’est la «course à la mer». Le front se stabilise de la mer du Nord à la Suisse.
D’octobre à novembre – A Ypres, en Flandre, les Allemands essaient sans succès de percer vers les ports de la mer du Nord.

1915
De février à octobre – Echec des offensives alliées en Artois et en Champagne.

1916 – 21 février – Offensive allemande vers Verdun (Meuse). La bataille reprend plusieurs fois jusqu’au 19 décembre.
Du 1er juillet au 18 novembre – Offensive alliée sur la Somme.

1917
9 avril – Offensive alliée en Artois, conquête de la crête de Vimy (Pas-de-Calais) par les Canadiens.
16 avril – « Offensive Nivelle » sur le Chemin des Dames, dans l’Aisne. C’est un échec: des mutineries éclatent dans l’armée française, en mai et en juin.

1918
21 mars – Offensive allemande (nom de code Michael) à la jonction entre les armées française et britannique. Les réserves françaises colmatent la brèche et l’attaque s’enlise.
23 mars – Un canon à longue portée bombarde Paris à une distance de 140km.
9 avril – Offensive allemande (Georgette) en Flandre, vers les ports de la Manche. Le corps d’armée portugais est écrasé.
27 mai – Offensive allemande (Blücher) sur le Chemin des Dames. Le front français, enfoncé, est rétabli sur la Marne.
15 juillet – Echec de l’offensive allemande (Friedensturm)sur la Marne. Trois jours plus tard, l’utilisation de chars rend la contre-offensive alliée décisive.
3 octobre – L’empereur Guillaume II nomme chancelier Max de Bade, qui, le 4, propose au président Wilson d’ouvrir des négociations.
11 novembre – L’armistice est signé à 5h15, le cessez-le-feu entre en vigueur à 11heures.

Les Poilus, soldats de l'enfer

Les Poilus ont peur, ils ont froid, ils ont faim. Tous se plaignent de leur propre saleté et des odeurs, pestilentielles. Les poilus sont en permanence confrontés au pire. Et le plus difficile reste de partager son quotidien avec la mort

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Le saviez-vous ?
Les poilus d'Alaska

En 1915, sur le front des Vosges, les combats s'enlisent et l'hiver est glacial. Au mois d'août suivant, le capitaine Moufflet est chargé d'une mission : récupérer des chiens de traîneau en Alaska pour les prochains grands froids.
Plus de quatre cents bêtes seront ramenées. Séparés en une soixantaine d'attelages, ces chiens seront utilisés pour transporter des blessés ou des vivres. Trois d'entre eux recevront la croix de guerre.

Dans les tranchées, l'horreur au quotidien

Vivre et mourir dans la boue...
Au fond de leurs tranchées, dans chaque camps, des millions d'hommes ont fait face au feu de l'ennemi, mais aussi aux rats, à la vermine, à l'ennui, aux privations et au désespoir.

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Le saviez-vous ?
Comment on a choisi le soldat inconnu

Le 9 novembre1920 à Verdun, Auguste Thin, soldat de deuxième classe, doit désigner la dépouille de celui qui représentera les poilus tombés pendant la Grande Guerre. On lui présente huit corps non identifiés. Comment choisit-il ?
Il me vint une pensée simple, dira-t-il plus tard. J'appartiens au 6e corps. En additionnant les chiffres de mon régiment, le 132, c'est également le chiffre 6 que je retiens. Ma décision est prise : ce sera le sixième cercueil que je rencontrerai.

Quizs de la période
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Quiz sur la vie quotidienne des poilus en 1914-1918
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Le rôle des animaux pendant la première guerre mondiale
Dans les dédales de tranchées putrides, les poilus avaient pris soin de définir un langage particulier.
La vie d'un poilu pendant la Première Guerre Mondiale