Il faut se rappeler qu’anciennement le père de famille a autant de droits sur ses enfants que sur ses esclaves et peut donc les vendre, ce qui se pratiquait encore au Ve siècle en beaucoup de pays, mais non en Attique. A l’époque homérique, d’ailleurs, c’est le prétendant qui offrait des cadeaux à son beau-père, c’est-à-dire qui lui achetait sa fille, mais l’usage à cet égard s’est inversé. A Athènes, une jeune fille pouvait se marier sans dot, mais c’était l’exception ; il semble même que l’existence de la dot était un signe qui permettait de distinguer le mariage légitime du concubinat.
L’engyésis est une promesse de mariage, mais d’une très forte valeur ; elle crée déjà des liens solides entre le prétendant et sa future épouse. Pour bien le comprendre, il faut se rappeler l’extrême importance que revêtait aux yeux des Anciens toute parole solennellement prononcée, tout geste accompli de façon rituelle, car ces paroles et ces gestes. même non accompagnés de serment, comportaient à leurs yeux de graves conséquences, et l’on ne pouvait se soustraire à un engagement pris dans ces conditions sans s’exposer, croyait-on, à des sanctions de la part des dieux. Ce n’est pas seulement l’imprécation (ara) qui a une efficacité proprement magique, mais aussi toute formule par laquelle on s’engage en présence des dieux, car il est à croire que la cérémonie de l’engyésis avait lieu près de l’autel domestique.
Les réunions de l ‘Ecclésia ont lieu sur la colline du Pnyx, face à l’Acropole. Le vote s’effectue à main-levée. L’Ecclésia se prononce sur tous les aspects de la vie politique. Elle élit ou confirme dans leurs charges les magistrats qui doivent rendre compte de leur action ; ils peuvent être démis à tout moment. Pour ce qui est de la politique étrangère, l’assemblée décide de la consolidation des alliances, de la déclaration de guerre et, si la situation l’exige, d’une contribution spéciale (cisphora) dans le domaine militaire.
Le mariage légitime entre un citoyen et une fille de citoyen est caractérisé à Athènes par l’engyésis (littéralement « remise en main d’un gage »), qui est plus que.de simples fiançailles.
C’est essentiellement un accord, une convention orale, mais solennelle, entre deux personnes : d’une part le prétendant, d’autre part le kyrios de la jeune fille, qui est naturellement son père, si celui-ci est encore vivant. Il y a échange de poignées de main et de quelques phrases rituelles, très simples, dont ce dialogue de Ménandre doit être un écho assez fidèle :
PATAICOS. – Je te donne cette fille pour qu’elle mette au monde des enfants légitimes.
POLÉMON. – Je la reçois.
PATAICOS. – J’ajoute une dot de trois talents.
POLÉMON. Je reçois cela aussi avec plaisir.
Des témoins doivent assister à cet accord pour pouvoir affirmer, le cas échéant, qu’il a bien eu lieu, puisque tout se passe oralement.La future épouse assiste-t-elle à cette cérémonie ? Cela reste douteux, mais il est sûr que, si elle y est présente, elle n’y prend aucune part active et que son adhésion n’est pas requise.
Les réunions de l ‘Ecclésia ont lieu sur la colline du Pnyx, face à l’Acropole. Le vote s’effectue à main-levée. L’Ecclésia se prononce sur tous les aspects de la vie politique. Elle élit ou confirme dans leurs charges les magistrats qui doivent rendre compte de leur action ; ils peuvent être démis à tout moment. Pour ce qui est de la politique étrangère, l’assemblée décide de la consolidation des alliances, de la déclaration de guerre et, si la situation l’exige, d’une contribution spéciale (cisphora) dans le domaine militaire.
Les magistratures principales, qui consacrent l’éclatement de l’ancien pouvoir royal, sont l’archontat (domaine religieux et judiciaire) et la stratégie (domaine militaire). Néanmoins, les stratèges, fort de leur succès et du prestige qu’ils en retirent deviennent progressivement les véritables dirigeants de la
Les Athéniennes se mariaient vers l’âge de quatorze ou quinze ans
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