Le pouvoir dans la cité d'Athènes

L’Ecclésia, la Boulé, l’Aréopage, l’Héliée sont les rouages qui permettent à Athènes de se gouverner. Il y règne l’égalité de parole, l’égalité devant la loi, l’égalité des pouvoirs. Des lois qui régissent aussi la vie privée.

La Boulé: 300 bouleutes
Fonction: conseiller l’Ecclésia, préparer les lois, contrôler les magistrats.
L’Héliée: 6 000 héliastes
Fonction: juger les affaires civiles et criminelles.
L’Aréopage: 150 aréopagites
Fonction: juger les affaires d’homicide.
L’Eclésia: 6000 citoyens
L’assemblée fait plus que représenter les citoyens, elle est le démos incarné : 6000 hommes libres de vingt ans et plus. Elle a le pouvoir de débattre de tout, de décider de tout, notamment de la guerre ou de la paix. Elle intervient sur toutes les affaires intérieures de la cité. Tous les membres des institutions politiques sont issus de ses propres rangs.

La voie de la démocratie à Athènes

Le pouvoir dans les cités d'Athènes est composé de L'Ecclésia, la Boulé, l'Aréopage, l'Héliée qui sont les rouages qui permettent à Athènes de se gouverner.

C’est Clisthène qui, en 507, engage les Athéniens sur la voie de la démocratie. Il ne supprime aucune des structures anciennes, et conserve l’organisation du corps civique athénien : les quatre classes censitaires établies par Solon au siècle précédent subsistent, et seules les deux premières ont accès à l’archontat. Pourtant, dans ce découpage qui ne sera jamais remis en cause, la tribu devient la clé de répartition pour la plupart des fonctions et des charges. Tous les ans, elle désigne par tirage au sort les cinquante bouleutes, citoyens qui vont la représenter au sein de la Boulé. Elle fournit également mille hoplites et cent cavaliers, un archonte, un stratège, etc. Une telle organisation implique que la répartition des riches soit équilibrée au sein des tribus, puisque ce sont eux qui vont fournir les cavaliers et la plupart des magistrats.
Commençant à se penser égaux, les citoyens revendiquent en conséquence la participation égale aux affaires de la polis, et l’autorité dans la cité est placée « au milieu d’eux » : les décisions qui, jusque-là, avaient été le domaine exclusif de quelques-uns se voient transférées au plus grand nombre, et la participation réelle de larges couches de population est désormais un objectif à atteindre. D’une manière ou d’une autre, tous peuvent désormais avoir accès au pouvoir: certains par l’élection aux magistratures les plus prestigieuses, d’autres par le tirage au sort à la Boulé ou Conseil des Cinq Cents, tous par la participation à l’assemblée populaire de l’Ecclésia. Tous peuvent prendre la parole pour convaincre (ou tâcher de), tous peuvent s’exprimer par leur vote. Avec sa réforme, Clisthène rend tous les citoyens semblables devant la loi, désormais expression de la volonté du démos tout entier: les structures qui rendent possible la démocratie sont désormais en place.

La nouvelle Boulé à Athènes

La nouvelle Boulé est dotée de pouvoirs qui visent à doubler l’Aréopage afin de diminuer son influence. Elle est formée de cinq cents membres, renouvelés chaque année par tirage au sort, à raison de cinquante par tribu, sur la base de listes établies par les dèmes à proportion de leur population. On ne peut être bouleute plus de deux fois dans sa vie, à la différence de l’Aréopage, et de ses magistrats inamovibles, et toujours issus des deux premières classes. Aucune décision ne peut être prise par l’assemblée sans que la Boulé, qui contrôle l’exécutif, ait donné son avis, et cette tendance se confirme par la suite.
La Boulé contrôle aussi étroitement l’organisation militaire de la cité, et intervient dans tout ce qui concerne les finances, ventes publiques de biens confisqués, rentrées d’impôt, vérification des comptes, inventaire des trésors sacrés, ainsi que les constructions publiques ; elle désigne des commissions spéciales d’épistates pour surveiller les travaux, fixe les salaires des ouvriers, surveille l’entretien et la restauration des temples. Comme l’Ecclésia, elle peut s’ériger en haute cour de justice. De son côté, l’Ecclésia accède à l’indépendance et à la souveraineté. Sa direction est confiée à l’épistate des prytanes et non plus à l’archonte éponyme. Elle se réunit en principe quatre fois par prytanie, c’est-à-dire quarante fois par an, et l’ordre du jour de chaque séance est fixé de façon précise.

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