Le siège d'Antioche pendant la première croisade

Le 20 octobre 1097, les croisés sont ébahis par cette ancienne cité byzantine. Bien sûr elle a perdu son éclat de l’Antiquité. mais c’est encore une forteresse protégée par une muraille de 10 kilomètres, le long de laquelle se dressent 450 tours. Ces fortifications et sa citadelle surplombent la ville de 400 mètres. Site inexpugnable. Antioche ne tombe aux mains des croisés que grâce a une trahison en juin 1098.

27 Novembre 1095: à Clermont, le pape Urbain II appelle à la croisade. Pierre l’Ermite prêche la croisade populaire.
Décembre-avril 1097: arrivée des troupes de Godefroy de Bouillon à Constantinople. Les troupes de Bohémond de Tarente, Raymond de Toulouse, Robert de Normandie, Etienne de Blois, etc. rejoignent celles de Godefroy de Bouillon.
Juin 1097: Nicée assiégée se rend. Prise d’Édesse. Formation du comté d’Édesse.
1098: Prise d’Antioche. Formation du comté d’Antioche.
15 juillet 1099: prise de Jérusalem. Formation du royaume de Jérusalem.

Le début du siège d'Antioche

Le début du siège d'Antioche pendant la première croisade

Le service des eaux, au IVe siècle, était confié à un fonctionnaire spécial, dont l’importance était telle qu’on ne le choisissait pas par tirage au sort, comme la plupart des magistrats, mais par élection. Il devait être riche pour pouvoir contribuer de ses deniers aux devoirs de sa charge.

La famine durant le siège d'Antioche

Le siège d'Antioche pendant la première croisadePoussés par la faim, écrit Foulcher de Chartres, nos gens mangeaient les tiges des fèves qui commençaient à peine à croître dans les champs, des herbes de toute espèce, qui n’étaient même pas assaisonnées avec le sel, des chardons que, faute de bois, on ne pouvait faire assez cuire pour qu’ils ne piquassent pas la langue de ceux qui s’en nourrissaient, des chevaux, des ânes, des chameaux, des chiens même et des rats ; les plus misérables dévoraient les peaux de ces animaux et, ce qui est affreux à dire, les souris et les graines qu’ils trouvaient dans les ordures. Il leur fallait supporter encore, pour l’amour de Dieu, des froids âpres, des vents impétueux, des cha­leurs brûlantes et des pluies battantes. Déjà les tentes, pourries et déchirées par les torrents de pluie qui les inondaient, étaient tellement hors de service, que beaucoup des nôtres n’avaient plus d’autre abri que le ciel. Un soir de janvier 1098, l’horizon s’était empourpré soudain, la terre avait tremblé, un signe en forme de croix apparut pointant vers l’Orient. Les croisés étaient saisis de terreur, même les plus braves.
Le siège n’en finissait pas et beaucoup étaient prêts à renoncer. Les Turcs rendaient coup pour coup. Ils avaient déjoué toutes les manœuvres et même détruit une tour roulante bien qu’elle eût été couverte de peaux fraîches. Ils employaient les habitants à porter les matériaux nécessaires à la réparation des remparts. De la sorte, pierrières et mangonneaux restaient inopérants et l’on désespérait d’ouvrir une brèche. Le légat et les moines avaient beau dire que Dieu voulait purifier ses fidèles avant de leur donner la victoire, la démoralisation gagnait les cœurs les plus fervents. Le conseil de l’armée décida de chasser « les folles femmes et servantes de mauvaise vie ». On menaça de châtiments sévères les adultères et fornicateurs, les ivrognes, les joueurs impénitents, et bien entendu les déserteurs.

Bohémont, chef de la croisade

Bohémont, chef de la croisade pendant le siège d'AntiocheCe prince devint le chef de la croisade. D’emblée il engagea des mesures radicales : il exigea le renvoi du capitaine byzantin Tatikios Nez d’or, de crainte que, le moment venu, il ne revendiquât pour son maître la remise de la place, en vertu d’un contrat que le basileus n’avait pas respecté. Trop heureux de s’extraire de ce bourbier où ils risquaient de laisser leur vie, les Byzantins reprirent la mer au port de Saint-Siméon. Puis le prince entreprit de faire la chasse aux espions arméniens qui pullulaient dans les rangs de l’armée. Pour appliquer cette dernière mesure de sécurité, il n’y alla pas par quatre chemins : un groupe de ces brigands pris en flagrant délit furent livrés aux bouchers, égorgés, dépecés puis rôtis membre à membre sous les yeux des Turcs qui poussaient de hauts cris sur les remparts. Afin d’éviter une attaque inopinée de l’ennemi, il envoya des émissaires aux émirs des environs pour les mettre en garde : l’armée recomposée était en mesure de tenir tête à cent mille Turcs !

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