Derniers espoirs à varsovie en septembre 1939

Il ne reste plus à Varsovie que quatre jours à vivre libre (le1er septembre, la capitale sera prise à revers par la IIIe armée allemande) et que vingt-quatre jours à vivre : le 27, défendue par un général polonais qui s’appelait Rommel, la ville capitulera.

A Varsovie, la fin d'après midi est belle ce 3 septembre 1939

A Varsovie, ce 3 septembre, peu après midi, après les effrois de la matinée, les alertes et les bombardements, après les pleurs d’une population qui se presse dans les églises, c’est une explosion de joie.
En un instant, les rues de Varsovie se remplissent d’un monde hurlant et chantant. Les plus exaltés s’embrassent, ou pleurent, cette fois-ci en riant. La population vient. d’apprendre l’entrée en guerre de la Grande- Bretagne et l’ultimatum de la France. Les ambassades des deux grands pays alliés sont assiégées par une foule joyeuse qui dépose des brassées de fleurs et de lettres, qui chantent le God save the King et la Marseillaise.
Miracle : il n’y a pas d’alerte, pas de bombardiers allemands. La population y voit un signe, qui confirme son bonheur et ses espérances. Le ciel appartient aux chasseurs britanniques ou français, qui vont venir… La fin d’après-midi est belle à Varsovie.

A Paris, le ciel est nuageux ce 3 septembre 1939

A Paris, la matinée est voilée, le ciel nuageux. Les kiosques à journaux s’ouvrent et les éditions dominicales sont arrachées. « Hitler a choisi » titre le Petit Parisien, et le Führer est traité de « monstre anormal » dans le Peuple. C’est impossible maintenant d’y échapper, constate le Journal. le Figaro conseille : « Eteignons les lumières », et fait savoir que les bureaux de poste seront ouverts aujourd’hui, dimanche, jusqu’à midi. Mais le métro circulera à réseau réduit et les quelques lignes d’autobus qui sont encore en service s’arrêteront à 20 h 30.
Les théâtres ferment. Quelques cinémas seulement restent ouverts : les Cinéacs et les Ciné-Paris-Soir, le Paramount, certaines salles des Champs-Elysées ou des boulevards, comme le Paris, qui affiche Vers sa destinée. Les réunions hippiques sont annulées. Restent les piscines : elles ne désempliront pas.
Restent aussi, ce dimanche, les églises : une foule fervente s’y presse. A la basilique du Sacré-Cœur et à Notre-Dame-des-Victoires, où l’on célèbre la messe pour le départ des conscrits, les fidèles se tiennent jusque sur les parvis. Il se met à pleuvoir.
La pluie cesse au début de l’après-midi. Un peu partout, à l’entrée des immeubles, les concierges peignent le mot « abri » en grandes lettres blanches. Sur les Champs-Elysées, les promeneurs du dimanche apparaissent. Les terrasses des cafés sont envahies. Les consommateurs regardent paisiblement la longue file d’attente qui s’étire sur l’avenue, devant le centre spécial de recrutement où les étrangers peuvent s’enrôler pour la France.

Les frontières sont fermées ce 3 septembre 1939

Eric von Stroheim sera du lot. La vedette monoclée de la Grande Illusion, qui possède le diplôme de l’Académie militaire autrichienne avec le grade de lieutenant, a écrit au ministère de la Guerre pour offrir ses services.
Au Quai d’Orsay, c’est le silence, le vide. A l’ambassade des Etats-Unis, une agitation fébrile. Les citoyens américains demandent à être évacués.
A l’ambassade d’Allemagne à Paris, ce sont les scènes de l’ambassade de France à Berlin. Le chargé d’affaires Bauer et les cent trente membres du personnel quittent l’ancienne demeure du duc du Maine. Ils prennent un train spécial à la gare des Invalides. Le préfet de police surveille leur départ. Bauer s’approche de lui et le remercie.
Langeron s’incline sèchement. Le train, composé de neuf wagons-salons, s’ébranle. Il prendra la direction de la Suisse. Les frontières sont fermées entre la France et l’Allemagne.

Derniers articles
La différence entre les équipements d'hiver russes et allemands joue un rôle véritablement écrasant dans l'issue de la bataille. Moscou est sauvée. L'Allemagne a cessé d'être invincible. Adolf Hitler a perdu sa bataille de Moscou pendant l'hiver 1941.
Le dernier effort de la Wehrmatch devant Moscou en 1941
Les évacuations sont extrêmement difficiles et, sous les tentes des hôpitaux de campagne, les blessés gèlent vifs.
Les souffrances de la troupe deviennent intolérables
Pour l'armée allemande, cette chute brutale de température, inhabituelle à la fin de novembre, même en Russie, constitua une véritable tragédie.
La chute brutale de la température pendant la bataille de Moscou en 1941
Le froid prépare la bataille devant Moscou en 1941
Après la boue, l'armée allemande reprend l'offensive en 1941
Dernières catégories
intro-question-noire
La question noire aux Etats-Unis
intro-dictateurs
Les dictateurs du XXe siècle
intro-malades-gouvernent
Ces malades qui nous gouvernent
Témoignages historiques émouvants, durs, révoltants ou drôles qui marquent les esprits par leur intensité
Témoignages de l'Histoire en Question
Articles populaires
Le 14 septembre1939, les blindés et l’infanterie de la Wehrmacht avaient encerclé Varsovie et la population se mit à fortifier la ville
La surprise russe en Pologne en septembre 1939
Le général Kutrzeba franchit la Bzura, infligeant de lourdes pertes a l’unique division ennemie qui était accrochée à la rive est du fleuve
La bataille de la Bzura en Pologne en 1939
A Paris, le ciel est nuageux ce 3 septembre 1939
Les derniers espoirs de Varsovie en septembre 1939
En 1939 les polonais formaient un peuple fier
La Pologne des colonels au 1er septembre 1939