La défaite de la France en 1940

Défaite de la france en 1940

En moins de six semaines, les troupes allemandes font plier la France: l'armée française est balayée, encerclée, rejetée à la mer. Les villes tombent les unes après les autres, le gouvernement chancelle. L'armistice met fin à ce désastre militaire à jamais inégalé, à cette défaite-éclair incompréhensible à l'époque.

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Dates clés

LA BOMBE RAT QUI A PANIQUÉ LE REICH
Ce surmulot étiqueté en 1942 à Lyon par la police française a été vendu aux enchères à New York le 6 décembre dernier pour 1 875 dollars I1500 euros environ). Attention toutefois à l’époussetage. Car la bestiole a été fourrée d’explosifs en 1941 par te Special Operation Executive (SOE), les services spéciaux britanniques.
Le plan était de déposer le cadavre du rongeur dans une usine contrôlée par les Allemands, dans l’idée que ces derniers le jetteraient dans une chaudière. Hélas, ce piège fumeux n’a pas fonctionné car les occupants ont saisi prématurément un des 100 exemplaires sur un agent. Sa découverte a tout de même déclenché une chasse frénétique au rat crevé dans l’industrie nazie — résultat aussi indirect qu’inespéré.

Année 1939
1er septembre : Entrée en Pologne des forces allemandes.
3 septembre : L’ultimatum envoyé la veille à Berlin demandant le retrait de Pologne étant resté sans réponse, la Grande-Bretagne et la France
déclarent la guerre à l’Allemagne.
27 septembre : Après 3 jours de bombardements intensifs, Varsovie capitule.

Mai 1940
10 mai : la Wehrmacht attaque à l’ouest, envahit la Hollande, la Belgique et le Luxembourg. Chamberlain démissionne. Churchill prend le pouvoir. Prise du fort d’Eben-Emael.
12-15 mai : les blindés allemands enfoncent les lignes françaises à Sedan et commencent leur ruée vers la mer.
14 mai : la Luftwaffe attaque Rotterdam. 30 000 victimes civiles.
15 mai : Les chars de Reinhardt avancent à 60 kilomètres à l’ouest de la Meuse.
La percée de Sedan est complète.
Au nord, la Hollande capitule.
18 mai : les blindés de Kleist s’emparent de Saint-Quentin, à mi-chemin entre Sedan et la Manche. Le soir, ils atteignent Péronne.
19 mai : le général Weygand est nommé commandant en chef des forces alliées en France.
20 mai : les chars de Kleist atteignent la Manche à Abbeville,
isolant ainsi les forces alliées du Nord.
21 mai : le corps expéditionnaire britannique, soutenu par les Français, contre-attaque à Arras.
24 mai : Hitler et Rundstedt stoppent l’avance des blindés allemands.
26 mai : l’opération Dynamo
(évacuation des troupes alliées à Dunkerque) commence.
28 mai : la Belgique capitule sans condition.

Juin 1940
10 juin : L’Italie déclare la guerre à la France et à l’Angleterre
14 juin : Entrée des troupes allemandes à Paris
18 juin : Appel du général de Gaulle
22 juin : La France capitule. L’armistice est signé à Rethondes
11 juillet : Le maréchal Pétain devient chef de l’Etat

La drôle de guerre

Après la défaite de la Pologne, sur le front occidental, contrairement à ce que l'on croyait, craignait ou espérait, il ne se passa rien et une longue période d'attente commençait.
Ce fut la drôle de guerre jusqu'en mai 1940.

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L'anecdote

Carnet de déroute de Jean Pierre Bloch

A partir de juin commence la débâcle. L’armée se replie alors que des millions de réfugiés empruntent les chemins de l’exode.
«On se bat pour passer les premiers, on bouscule les civils, des officiers prennent la tête. On les regarde de travers», écrit le sous lieutenant Pierre-Bloch. Les hommes sont brisés:«Il faut avoir passé ces heures de lassitude, de faim, de sommeil, de crasse, de froid, de peur, pour comprendre cet état
lamentable.»

Histoire d'une défaite

Le 10 mai 1940, l'offensive allemande est déclenchée. Deux conceptions de la guerre s'affrontent et la France ne résistera pas au choc culturel. Le 10 mai le ciel lui tombe sur la tête, elle ne s'en relèvera pas

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L'anecdote

A Paris, oiseaux, vaches, taxis

Les autos de luxe disparaissaient dans le flot des vieilles Citroën et des charrettes surmontées de piles de matelas, de bicyclettes, de cages à poules. Il y avait même des fuyards pour déménager leurs buffets. Un oiseau, dont la cage a cédé sous le choc d'impayables bagages, volette à l'intérieur d'une Renault préhistorique. Des chevaux, des vaches poussés par des piétons hagards, immobilisent des taxis parisiens; des moteurs calent, que des conducteurs chevronnés, oubliant pour la première fois de mettre le contact, ne peuvent plus faire repartir, déchaînant la colère des klaxons environnants... Dans la rue, nous sommes happés par les ombres qui viennent de la grand-route et nous demandent du pain, de l'essence, un asile pour la nuit.