L'exode des écrivains et universitaires sous l'Allemagne nazie

Ces écrivains, poètes, romanciers, dramaturges, savants et universitaires qui fuient l’Allemagne nazie de 1930 à 1941

L'écrivain allemand Erich Maria Remarque

Cet écrivain arriva à New York le 4 septembre 1939

Cet écrivain arriva à New York le 4 septembre 1939 à bord du Queen Mary; il était en mer, lorsqu’il apprit que son pays avait attaqué la Pologne. Les nazis l’avaient mis à l’index depuis la publication, en 1929, de son célèbre roman, « A l’Ouest rien de nouveau », récit des horribles tueries de la Première Guerre mondiale.
En 1933, Hitler fit brûler plusieurs exemplaires de l’ouvrage devant l’université de Berlin, prétendant que « c’était une trahison envers les soldats de la Grande Guerre« .

L'exil du poète et dramaturge marxiste Bertolt Brecht

Bertolt Brecht devait sa célébrité (et la haine de Hitler) à ses idées égalitaires.

Il devait sa célébrité (et la haine de Hitler) à ses idées égalitaires. Pour lui, les méchants étaient les grands industriels (« Dans la Jungle des Villes »), les bons, le petit peuple (« L’Opéra de Quat’sous »).
Quand Hitler devint chancelier en 1933, Brecht passa au Danemark et en Suède, puis aux États-Unis, abandonnant ses manuscrits. Un ami les cacha et les lui expédia en Californie du Sud dans plusieurs grandes malles qui transitèrent par la Sibérie.

L'exil de l'auteur André Maurois

André Maurois était un antinazi déclaré

Le plus célèbre des écrivains juifs français, était un antinazi déclaré. Officier de liaison auprès du corps expéditionnaire britannique au début de la Seconde Guerre mondiale, il pose ici pour un photographe de presse devant le viseur du canon d’un char anglais.
Après la défaite française en juin 1940, il passa en Angleterre pour servir la cause de son pays; mais n’y trouvant pas à s’employer et ne pouvant rentrer dans un Paris occupé, il quitta Londres à la fin de 1940 pour aller enseigner à Boston.

L'exil du physicien Hans Bethe

Hans Bethe arriva aux États-Unis en 1935

Il arriva aux États-Unis en 1935 et obtint immédiatement un poste d’enseignement et de recherche à l’université Cornell. Chassé de l’université allemande de Tübingen, il avait pris la chose avec philosophie: « Étant de mère juive, je savais bien que, tôt ou tard, je serais forcé de partir… Mais je ne pensais pas que cela arriverait si tôt.« 
Sa compétence en matière d’énergie thermonucléaire le désigna, dès 1943, pour participer à la mise au point de la bombe. Il dirigea jusqu’en 1946 la division de physique fondamentale du laboratoire scientifique du centre d’expérimentation atomique de Los Alamos.

L'exil du mathématicien Albert Einstein

Albert Einstein est le plus célèbre des savants allemands en exil

Il est le plus célèbre des savants allemands en exil. Prix Nobel de physique en 1921, sa théorie de la relativité et ses travaux subséquents dans le domaine de la physique fondamentale le firent reconnaître universellement comme un génie.
En butte en tant que Juif aux persécutions de Hitler, Einstein abandonna la direction de l’Institut Empereur-Guillaume de Berlin, renonça à la nationalité allemande en 1933 et s’établit aux État-Unis, où il poursuivit ses travaux à l’Institut d’études supérieures de l’université de Princeton.

Le physicien Enrico Fermi

Marié à une juive, Enrico Fermi quitta l'Italie en décembre 1938

Marié à une juive, il quitta l’Italie en décembre 1938 lorsque Mussolini, sous la pression de Hitler, priva légalement les juifs de tous droits et moyens politiques et économiques. Il s’arrêta à Stockholm, le temps de recevoir le prix Nobel pour ses travaux analytiques sur le neutron, et arriva aux États-Unis en janvier 1939. En collaboration avec d’autres exilés, spécialistes eux aussi de la physique nucléaire, notamment les Hongrois Edward Teller et Leo Szilard, il travailla à la conception et à la réalisation de la bombe atomique.

Le chimiste et physicien James Franck

James Franck renonça à sa chaire à l'université de Côttingen, en 1933, pour protester contre la politique raciste de Hitler.

Il renonça à sa chaire à l’université de Côttingen, en 1933, pour protester contre la politique raciste de Hitler. Dénoncé par les nazis comme saboteur de l’État, il avait une telle valeur scientifique (il était, lui aussi, titulaire du prix Nobel) que, bien qu’il fût juif, le gouvernement allemand lui proposa de rester en fonctions. Franck choisit l’exil; il s’installa d’abord à Copenhague, puis, en 1935, partit s’établir aux États-Unis où il participa avec d’autres émigrés aux recherches sur l’énergie nucléaire.

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