Le 8 juillet 1814, une ordonnance impériale rétablissait les anciens noms des villes et villages de France.
Les noms des martyrs et des héros de la Révolution s’imposèrent. Le Pelletier de Saint-Fargeau donna son nom à Aigues-Mortes qui devint Fort-Pelletier.
Le nom de Chalier, jacobin guillotiné en juillet 1793 par les fédéralistes lyonnais, fut repris par Pont-Chartier (Ardèche) devenu Pont-Chalier. Mais c’est Marat (gauche), personnifiant le patriotisme révolutionnaire, qui fut le plus célébré. Saint-Quitterie (Ariège) s’appela tout simplement Saint-Marat.
Avec plus de naïveté, Saint-Martin-desChamps (Marne) devint Marataux-Champs, et Montmartre, Mont-Marat. Lorsque le calendrier républicain fut connu, des municipalités trouvèrent les noms de mois si jolis qu’elles s’en emparèrent.
On dénombre plusieurs Frimaire, Fructidor… Une commune Saint-Léonard dans l’Orne alla jusqu’à inventer Herbidor !
Pour certaines villes, les changements furent imposés par les révolutionnaires comme une punition. Lyon qui s’était révoltée contre la Convention eut son nom effacé : Lyon n’est plus !, s’exclama un conventionnel. Jusqu’en 1794, elle devait garder le nom de Commune-Affranchie. De même, Marseille qui avait pris fait et cause pour les Girondins fut appelée par les représentants en mission « Sans Nom »…
Le 8 juillet 1814, une ordonnance impériale rétablissait les anciens noms des villes et villages de France.
Et Marseille devient
» Sans Nom «
Et Marseille devient
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