Duels entre chasseurs et bombardiers

Témoignages de pilotes alliés sur les combats entre chasseurs allemands et bombardiers alliés.

L'impuissance des équipages de bombardiers

L'impuissance des équipages de bombardiers contre les chasseurs allemands

«L’une des scènes les plus pénibles à laquelle il me fut donné d’assister fut l’extermination d’un groupe de B-24 par des chasseurs allemands», écrivit le copilote américain Jim Fletcher. «Ils volaient devant nous, et l’un après l’autre ils furent touchés et explosèrent. Cela nous fit un drôle d’effet; nous avions le temps de penser que la même chose nous arriverait bientôt.»
Rapides et vifs, les intercepteurs ennemis firent éprouver aux équipages des bombardiers la même impuissance que celle de nageurs poursuivis par des requins. Le navigateur britannique William Anderson, dont l’appareil fut attaqué par un chasseur allemand au-dessus de la Ruhr en 1942, avoua plus tard: «J’ai alors connu la peur. Quelque part à l’extérieur, quelqu’un était tapi derrière ses mitrailleuses, virant et revenant pour me tuer. Pendant ce bref moment, tandis que des impacts apparaissaient à côté de moi dans le fuselage, je découvris que j’étais un lâche, irrémédiablement épouvanté par les chasseurs.»

Les chasseurs ennemis utilisaient des stratégies infâmes

L'impuissance des équipages de bombardiers contre les chasseurs

En outre, raconte Anderson, les pilotes ennemis utilisaient «nombre de stratagèmes infâmes. Le plus usité consistait à allumer leurs projecteurs et, tandis que l’équipage regardait, un autre avion en profitait pour arriver de l’autre côté.» Anderson dit aussi que les chasseurs «aimaient se glisser sous les bombardiers et les cribler d’obus. Ceux-ci perçaient le revêtement, y provoquant des trous assez importants pour qu’un homme passe à travers.»
Le pilote américain Charles W. Paine décrit d’autres tactiques d’interception radicales: «Lorsqu’ils se détachaient pour l’attaque, ils se succédaient si rapidement que, dès que l’un d’entre eux nous avait tiré dessus et remontait, le suivant nous tenait déjà dans sa ligne de mire.» Une seconde manœuvre, dit Paine, «consistait à faire semblant de s’en prendre à un autre appareil puis à effectuer un virage de 20 degrés et à ouvrir un feu d’enfer sur nous». Paine subit une pénible expérience sous le feu des canons des chasseurs de la Luftwaffe: «C’était comme si j’étais dans une bouilloire à dévaler la pente d’une colline.»

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