Dans la fureur d’une bataille
Le 18 février 1814, à Montereau, les troupes de Napoléon affrontent les armées d’Autriche et du Wurtemberg. Plus de 48000 hommes et près de 90 canons. Un boucan d’enfer !
En 2011, l’entreprise de reconstitution sonore Sound 4 Museum se met en tête de ressusciter la bande-son de la bataille pour le compte du musée de Montereau. Elle se lance dans un véritable travail de détective.
D’abord dans les bibliothèques, pour s’imprégner des gravures et textes décrivant ce jour funeste. Chaque détail compte : météorologie, reliefs du terrain, sources d’écho… Tout ce qui peut modifier un son est pris en compte.
Des membres de l’équipe sont envoyés dans une plaine pour crier, se tordre de douleur et se rouler par terre. Le tout devant un micro.
Pour les armes, direction la Garde républicaine, à Paris, pour trouver des mousquets identiques à ceux de l’époque. Les militaires ont accepté de faire marcher ces armes et ont joué les partitions d’origine sur leurs tambours. Entre les hennissements, le piétinement des fantassins, les ordres des officiers, le tintement de l’épée qu’on sort du fourreau, la canonnade… Plus de 2 500 séquences sonores ont été enregistrées pour seize minutes de bande-son.
Les batailles célèbres de Napoléon 1er
Arcole : 15-17 novembre 1796
Marengo : 14 juin 1800
Les Pyramides : 21 juillet 1798
Trafalgar : 21 juillet 1805
Austerlitz : le 2 décembre 1805
Iéna : 14 octobre 1806
Eylau : 7-8 février 1807
Friedland : 14 juin 1807
Wagram : 6 juillet 1809
Borodino : 7 septembre 1812
Leipzig : 16 au 19 octobre 1813
Waterloo : 18 juin 1815
La ville s'embrase le 21 octobre 1798. Des émeutes éclatent, le général Dupuy est tué, d'autres Français, subissent le même sort. Dès le lendemain, Bonaparte fait bombarder la ville et la mosquée d'al-Azhar, un des principaux centres de la révolte. Il laisse ses soldats piller la grande mosquée.
Même si l'Empereur détestait la pipe au profit du tabac à priser, nombre de ses soldats appréciaient fort ce descendant du calumet indien.
Dans la Grande Armée, le nom de « bouffarde » fut donné à la pipe d'après le caporal Neppone Bouffardi. Celui-ci fut tué le 14 juin 1807 à la bataille de Friedland par un boulet russe qui lui emporta les deux bras. Le soir, lorsque les ambulanciers parcoururent le champ de bataille à la recherche des blessés, l'un de ces deux bras fut retrouvé et ramené à l'officier de Bouffardi. La main roide tenait encore la pipe du défunt. Ses camarades en firent la mascotte du régiment.
Pour départager les deux rois d'Espagne, Charles IV, le père, et Ferdinand VII, le fils, Napoléon avait imposé une rencontre, où planait l'ombre d'un troisième roi, Joseph Bonaparte. C'est pendant ces discussions, qu'éclata à Madrid, occupée par 30 000 soldats français, l'insurrection du 2 mai 1808, suivie d'une vigoureuse répression.
C'est au terme de l'une des charges héroïques dont il était coutumier que Napoléon embrassa Jean Joseph Ange d'Hautpoul (1754-1807) devant la division rassemblée. Le général, flatté de cette distinction, s'écria : « Sire, pour me montrer digne d'un tel honneur, il faut que je me fasse tuer pour Votre Majesté. »
À Eylau, le 10 février 1807, à la troisième de ses charges, Hautpoul fut mortellement blessé, tenant ainsi la promesse qu'il avait faite à l'Empereur le jour précédent.