1793
21 janvier – Exécution de Louis XVI
24 février – La Convention vote la levée de 300 000 hommes.
4 mars – Premier soulèvement à Cholet.
11 mars – Prise de Machecoul par les insurgés. Début historique de la guerre de Vendée.
19 mars – Décret ordonnant la condamnation à mort de tous les insurgés.
11 avril – 400 prisonniers bleus échappent à la mort grâce à d’Elbée.
Mai-Juin – Les Vendéens s’emparent de Thouars, Fontenay et Saumur.
12 juin – Cathelineau devient généralissime des armées vendéennes.
29 juin – Bataille de Nantes, première grande défaites des Blancs (vendéens), Cathelineau tué à Nantes.
5 juillet – Bataille de Chatillon, défaite de Westermann, le boucher de la Vendée, face aux insurgés.
1er août – Décret de la Convention qui ordonne la destruction totale de la Vendée.
16 octobre – Les Bleus s’emparent de Châtillon, capitale de la Vendée militaire.
17 octobre – Défaite des Blancs à Cholet.
18 octobre – Début de la Virée de Galerne. 80 000 Vendéens traversent la Loire.
8 novembre – On prévoit de débaptiser la Vendée et de l’appeler département Vengé.
14 novembre – défaite des Vendéens à Granville.
1794
Janvier à mai – Les colonnes infernales du général Turreau ravagent la Vendée
28 janvier – La Rochejaquelein tué à Nouaillé
Mai à Septembre – Attaques sporadiques des chouans contre les républicains. Peu nombreux, mal organisés, mal équipés, mal nourris, ils ne mènent que des actions de petite envergure.
28 juillet – Chute de Robespierre.
1795
12 février – Traité de paix de Jaunaye.
19 juin – Dénonciation du traité de La Jaunaye, début de la seconde guerre de Vendée.
27 juin – Débarquement de Quiberon. Quelques milliers d’émigrés royalistes reviennent en France. Cette tentative de rétablissement de la monarchie fut définitivement repoussée le 21 juillet.
Décembre – Le général Hoche est nommé général en chef de toutes les forces républicaines basées dans l’Ouest.
1796
15 février – Stofflet fusillé à Angers
26 mars – Charette fusillé à Nantes
19 juin – Paix de Vannes, les chouans semblent vaincus pour de bon, nombre d’entre eux ont rendu les armes, grâce à la politique de pacification de la région menée par le général Hoche. Fin de la deuxième chouannerie (ou guerres de Vendée).
D’autres insurrections éclateront en 1799, en 1815 et en 1832. Toutes échoueront.
D'abord favorable à la Révolution, la population vendéenne voit ses espoirs de changement déçus. Une série de décisions met le feu aux poudres; la constitution civile du clergé et la levée de 300000 hommes par la Convention. Les Vendéens prennent les armes pour ne pas faire la guerre.
Hugo et Balzac s’y sont trompés, et aujourd’hui encore, la confusion règne : pour la plupart des touristes qui se pressent sur leurs plages, ou des journalistes qui rendent compte du rayonnement de leur département, les Vendéens sont des chouans.
Grossière erreur : la chouannerie fut un mouvement contre-révolutionnaire qui a sévi au nord de la Loire, en Bretagne et dans le Maine, puis en Normandie (Calvados et Orne).
Elle doit son nom à un contrebandier mainiot, Jean Cottereau, dit Jean Chouan en raison du signe de reconnaissance qu’il avait adopté lors de la guérilla menée dès 1792 contre les troupes républicaines dans la région de Laval : l’ululement du chat-huant.
L'insurrection armée qui éclate en mars 1793 en Vendée militaire mobilise en quelques semaines plusieurs dizaines de milliers de combattants. Contre des troupes républicaines désemparées, la « Grande Armée catholique et royale » – parfois assistée de celle de Charette, qui combat à part – va voler de succès en succès jusqu’à l’été.
Situés sur des hauteurs pour donner prise au vent, les moulins constituent de précieux postes d’observation, surtout dans les collines du haut bocage.
Largement acquis aux Blancs, les meuniers peuvent ainsi adresser des messages codés aux insurgés. En bloquant les ailes de leurs moulins dans telle ou telle position, ils leur donnent des informations sur les mouvements de troupe selon un code précis.
- En bout au pied (ailes en croix) : rassemblement
- En quartier (en croix de Saint-André) : rien à signaler
- En jambe de chien gauche (aile du bas en biais vers la gauche) : danger en vue
- En jambe de chien droite (en biais vers la droite) : danger passé