Les souffrances du soldat allemand devant Moscou

Les évacuations sont extrêmement difficiles et, sous les tentes des hôpitaux de campagne, les blessés gèlent vifs.

Les souffrances du soldat allemand deviennent intolérables

Les souffrances et les évacuations sont extrêmement difficiles pour les soldats allemands devant Moscou en 1941

Le 20 novembre 1941, en avance sur la saison, une vague de froid accompagnée de fortes chutes de neige s’est abattue sur la Russie centrale. Le thermomètre est tombé à -30°C. Beaucoup de véhicules automobiles sont hors de service parce qu’on n’a pas distribué de glycérine pour les radiateurs. La neige et le verglas paralysent les transports. Le ravitaillement, le carburant cessent à nouveau d’arriver.
Comme on ne peut pas laisser tourner en permanence les moteurs, il faut chauffer les chars à l’aide de grands feux de bois si l’on veut qu’ils repartent. Les souffrances de la troupe deviennent intolérables. Des régiments signalent 400 cas de gelures. Les évacuations sont extrêmement difficiles et, sous les tentes des hôpitaux de campagne, les blessés gèlent vifs. Les hommes ne reçoivent plus le moindre repas chaud et certains n’ont toujours que des pantalons de treillis, comme au mois d’août.
L’armée attaque encore. Les 3° et 4° groupements blindés prennent Klin, franchissent le canal Moscou-Volga, coupent la voie ferrée Moscou-Leningrad. Mais la limite des forces humaines est proche. Les pertes en officiers sont terribles. Beaucoup de compagnies sont commandées par des sergents et des régiments par des lieutenants.

Le beurre se fait marbre. Le pain se coupe à la hache.

Les évacuations sont extrêmement difficiles et, sous les tentes des hôpitaux de campagne, les blessés gèlent vifs.

L’obscurité ne se dissipe pas avant 10 heures du matin et se rétablit dès 3 heures de l’après-midi. Le thermomètre tombe jusqu’à -40°C, avec de brèves remontées suivies de chutes profondes qui glacent les hommes jusqu’à la moelle des os. A l’arrière, les locomotives gèlent. A l’avant, les culasses des canons refusent de s’ouvrir et le mécanisme des armes automatiques de fonctionner par suite de la congélation de l’huile et du durcissement de la graisse.
Des chars doivent être abandonnés parce qu’il est impossible de décoller les chenilles du sol. Le beurre se fait marbre. Le pain se coupe à la hache. On a eu l’idée d’envoyer un train de vin français pour soutenir le moral des feldgrauen : il arrive — alors que les obus n’arrivent pas sous la forme de blocs de glace rose sortant des wagons-foudres éclatés.
Toute blessure est mortelle : les paquets de pansements individuels sont durs comme du bois et un blessé immobilisé gèle en quelques minutes. Il est dangereux de satisfaire ses besoins naturels : l’urine gèle en sortant du corps et des hommes périssent par congélation de l’anus.
Les soldats n’ont toujours que leur capote de drap synthétique, leurs bottes de faux cuir, pas toujours une écharpe et une paire de gants. Ils se couvrent de tout ce qui leur tombe sous la main, de vieux sacs, de lambeaux de fourrure, trouvés dans les isbas.
Le cadavre ennemi devient une bouée de sauvetage, car les Russes sont bien rembourrés et, en particulier, leurs bottes de feutre vous sauvent un homme. On fait dégeler les tués autour des feux de bivouac et les soldats tirent au sort les vêtements qu’ils parviennent à leur arracher.

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