Les baleines ont mal vécu la seconde guerre mondiale
Grenadages, bruits d’hélices, échos de sonar, explosions de mines et torpilles… Le fracas de la guerre a transformé l’océan en un bain d’angoisse pour les cétacés et leurs sensibles oreilles. C’est ce que révèle une étude publiée dans le journal Nature par une équipe de biologistes de la Baylor University (Texas). Les chercheurs ont analysé la teneur en cortisol, une hormone liée au stress, retrouvée dans la cire d’oreille de spécimens de baleines conservés dans les musées après leur capture dans l’Atlantique et le Pacifique entre 1870 et 2016. Les pics sur la courbe communiquée par les chercheurs montrent, sans surprise, que le stress est corrélé à l’ampleur de la chasse. Mais il reste cependant à un niveau élevé entre 1939 et 1945 alors que la pêche a totalement cessé, ce qui montre que la vie des pauvres bêtes, si elle n’a pas été menacée directement, a été pas mal perturbée.
Le dernier succès d’un U-Boote
Le 30 septembre 1944, l’Oberleutnant zur See Vockel prend possession du Typ XXIII U-2336 et commence l’ instruction de son équipage à Hambourg. Mais alors que s’achève la période d’entraînement, il est tué lors d’un raid aérien le 30 mars 1945 et remplacé par le Kapitanleutnant Klusmeier, qui a perdu son bâtiment, le U-2340, dans le même bombardement. Ce dernier est alors l’un des commandants les plus expérimentés sur Typ XXIII: en tant qu’officier d’état-major au BdU, il a très tôt été partisan de ces petits Elektroboote, a mis au point leurs doctrines d’emploi tactique et a participé à divers exercices sur plusieurs d’entre eux.
Pour familiariser le nouvel équipage, mêlant maintenant des hommes de deux bâtiments différents, deux semaines d’instruction supplémentaires sont accordées au U-2336, qui appareille finalement le 18 avril et gagne Kristiansand le 23.
S’ensuit une semaine d’exercices en mer pour initier l’équipage au fonctionnement du Schnorchel, puis l’engin lève l’ancre le 1er mai avec l’ordre d’aller patrouiller l’estuaire devant Édimbourg. Son équipement radio étant défectueux, Klusmeier n’est pas informé de l’ordre du BdU d’interrompre les opérations et, le 7, il se présente en plongée devant l’île de May défendant l’accès au Firth of Forth. C’est là qu’il repère un petit convoi codé EN-91 : le U-2336 s’en approche lentement jusqu’à 1 500 m, puis avance à allure silencieuse (moins de 4 noeuds) pour lancer ses torpilles, à trois
minutes d’intervalle, sur des cibles distantes de moins de 500 m. Elles font mouche toutes les deux, coulant le cargo norvégien Sneland et l’anglais Avondale Park.
Ce seront les ultimes victimes des U-Boote. Le Typ XXIII s’éloigne ensuite prudemment pour fuir les escorteurs qui larguent maintenant leurs grenades au jugé. Trois heures plus tard, il peut prendre la route du retour sans s’être fait repérer. Il ne fera surface que le 12 mai au niveau de la côte norvégienne, pour comprendre que la guerre est maintenant terminée.
Bientôt escorté par des appareils alliés, il atteindra Kiel le 14, après deux semaines de mer.
La fin du Bismarck, orgueilleuse fierté de la Kriegsmarine, porte un rude coup au moral des nazis. Pour l'amiral Dönitz, ce n'est pourtant que la confirmation de ses prévision stratégiques.
La mer est jonchée de marins qui surnagent péniblement.
Je vois avec horreur le carnage se poursuivre. Salve après salve. le Bismarck reçoit plus de mille projectiles, dont certains frappent les naufragés qui se débattent dans les vagues.
Après la destruction du Bismarck, Le croiseur Dorsetshire et te destroyer Maori commencent à repêcher des naufragés, mais une vigie annonce un périscope de U-Boot. Et les navires anglais prennent le large. Malheureusement, ils ne s’encombrent guère de faire machine arrière et fendent tes flots littéralement au milieu des survivants, sous mes yeux horrifiés.
Des conditions climatiques dantesques, les raids de la Luftwaffe et les attaques de U-Boote feront de cette campagne de 45 mois l’une des pires de la Seconde Guerre mondiale.
Pour limiter les pertes dues au manque de discipline des commandants de la marine marchande, la Royal Navy impose des règles très contraignantes pour la marche des convois.
Le silence radio est impératif, les communications se faisant par pavillons pour les changements de cap, malgré les conditions climatiques souvent défavorables. Tout navire ne respectant pas la vitesse de huit noeuds (à cause d’un ennui mécanique ou d’un torpillage) sera sabordé pour ne pas ralentir le PQ-17 ni divertir les escorteurs de leur tâche principale. Cela implique un choix douloureux, celui de la non-récupération des naufragés par les navires marchands proches de la catastrophe. En aucun cas, les marchands ne doivent s’arrêter ou quitter la formation !