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Quelques mots sur un télégramme

Un avion n'est pas rentré

Et voici, reconstituée minute par minute grâce aux comptes rendus méticuleux de Luftwaffe, l'histoire du dernier vol d'un bombardier de la R. A.F., le Stirling BK-71.

Les sept membres de l'équipage ont été tués

bombardier anlais detruit
Dès le petit jour, le lieutenant Kühnel se mit à la recherche de l'avion abattu pour que la victoire de Schnaufer fût homologuée. Ce fut vite fait. De retour à son P.C., Kühnel rédigea son rapport :
L'avion est tombé à 3 kilomètres au nord-est d'Aarschot (coordonnées NK 31 B). Les sept membres de l'équipage ont été tués et se trouvent dans les débris de l'avion. Le Short « Stirling » a été complètement détruit par le choc et par le feu qui suivit. Le gouvernail et la tourelle arrière ont été retrouvés à 1 500 mètres du reste de l'épave.
Pour décourager les chasseurs de souvenirs, Kühnel plaça une sentinelle à côté de l'appareil qui fut plus tard soumis à l'examen d'experts. Les corps des Anglais furent retirés des débris, identifiés et enterrés. Quelques mots sur un télégramme apprendraient la nouvelle en Angleterre, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge helvétique.
Le « Stirling » de Skillinglaw constituait la treizième victoire de Schnaufer. Au cours de l'attaque sur Krefeld, le Bomber Command devait perdre 41 autres appareils, soit près de 6 % des effectifs engagés. La nuit suivante, une quarantaine de nouveaux équipages allaient participer à leur premier raid. Quoi qu'il en soit, Krefeld avait, de son côté, beaucoup souffert en cette nuit d'été de 1943. Si l'équipage de Skillinglaw n'avait pas réussi à atteindre l'objectif, quelque 3 000 de leurs camarades l'avaient survolé et, au cours d'une attaque particulièrement bien préparée, avaient réduit en ruines près de la moitié de la ville. Plus de 1 000 civils avaient été tués. Tant pour ceux du Bomber Command que pour la population allemande, c'était une guerre longue et cruelle.
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