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Les hommes, l'avion,
la mission

Un avion n'est pas rentré

Et voici, reconstituée minute par minute grâce aux comptes rendus méticuleux de Luftwaffe, l'histoire du dernier vol d'un bombardier de la R. A.F., le Stirling BK-71.

Il était exactement 0h15 Quand le bombadier décolla

bombardier anglais stirling
De 1 h 49 à 1 h 57 avait été prévu le passage sur la cible des 98 « Stirling » du 3° groupe qui constituaient la troisième vague. C'est donc avec ces consignes que le sous-lieutenant Skillinglaw, de l'escadrille 218, décolla sur son « Stirling » BK-712 du terrain de Downham Market, près de King's Lynn. Il était exactement 0 h 15. L'appareil emportait son chargement de bombes maximum : plus de 6 tonnes de projectiles explosifs et incendiaires. En effet, comme la distance aller-retour terrain-objectif ne dépassait pas 800 kilomètres, il n'y avait pas eu lieu de limiter le poids des bombes au profit du carburant.
Tandis que le « Stirling », lourdement chargé, prenait lentement de l'altitude, le navigateur, le sergent McArdle, commença de s'occuper de sa route. Le point de rendez-vous assigné à la troisième vague était Aldeburgh sur la côte du Suffolk, au sud de Lowestoft. A partir de là, les bombardiers devaient voler est-sud-est, au cap 105, droit sur Krefeld.

Un sentiment aigu de vulnérabilité

mitrailleuse de bombardier
Au moment où le « Stirling » de Skillinglaw quittait la côte anglaise, les mitrailleurs — le sergent Lunn à l'avant, Gurney dans la tourelle supérieure et Hart à l'arrière — lâchèrent chacun une courte rafale pour essayer leurs armes. Comme des enfilades de perles, les trajectoires des balles traçantes se perdirent au loin dans le ciel. Et maintenant, pilotes et mitrailleurs allaient se mettre avec application à un travail extrêmement sérieux : scruter chacun le secteur de ciel qui lui était attribué afin d'éviter de se laisser surprendre par les chasseurs de nuit. La lune, pleine aux trois quarts, ne pouvait que leur donner un sentiment aigu de leur vulnérabilité. Et tandis que ses quatre moteurs bourdonnaient au-dessus de la mer, chaque minute de vol rapprochait de six kilomètres le bombardier des côtes de l'Europe occupée... où il était attendu!
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