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Mort de Jacques Roux,
le prêtre rouge

Destins tragiques d'hommes de la liberté

« Prêtre rouge » s'il en fut,
Jacques Roux incarna la querelle des « Enragés »
jusqu'au bout.

Jacques Roux, à la tête des enragés

Jacques Roux
A la tête du mouvement dit des « Enragés », entouré de Varlet et de Leclerc, soutenu par le club féminin de Claire Lacombe, Jacques Roux était partisan des lois agraires; son programme social était en fait « socialiste » et annonçait Babeuf. Mais ce n'était pas un théoricien; il proposait des solutions par à-coups, selon les besoins du moment.
Il inquiétait donc même les Montagnards, partisans de la propriété, le groupe autour d'Hébert, et, finalement, Marat. Après la mort de celui-ci, Jacques Roux tenta de faire paraître le journal L'Ombre de Marat, mais Simone Évrard, la compagne de Marat, vint à la barre de la Convention en août 1793 pour demander son interdiction.

Jacques Roux, martyr du petit peuple parisien

La Commune ne trouva rien de mieux que de l'accuser de vol; sans preuve, naturellement; il fut arrêté le 22 août, libéré, puis remis en prison huit jours plus tard. Hébert se tut; le temps passait; Roux demandait qu'on le juge, mais en vain. Quand enfin le tribunal de police correctionnelle se déclara incompétent et l'envoya devant le Tribunal révolutionnaire, il comprit qu'il ne pourrait se disculper et qu'il monterait sur l'échafaud. Il préféra se poignarder, dans sa prison de Bicêtre, le 4 février 1794. Il agonisa pendant six jours.
Jacques Roux devint le martyr de tout le petit peuple parisien, et de la section des Gravilliers en particulier. Celle-ci manquera cruellement à Robespierre lors de la nuit du 9 au 10 Thermidor : s'alliant aux troupes de la Convention, elle préféra marcher contre l'Hôtel de Ville, où il s'était réfugié.
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