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Mort de Fabre d'Eglantine

Destins tragiques d'hommes de la liberté

Fabre d'Eglantine était un Comédien douteux, mais authentique poète, il a baptisé pour toujours les mois du calendrier révolutionnaire.

Fabre d'Eglantine avait la plume facile

Fabre d'Eglantine
Installé dans le district des Cordeliers, il fit la connaissance de Danton, et lui servit de secrétaire, tant il avait la plume facile pour tourner les motions, pétitions et adresses de toutes sortes. Il écrivit encore Le Sot orgueilleux, sa dernière pièce, présentée au début août 1792. Devenu ministre de la Justice, Danton fit de Fabre d'Églantine son principal collaborateur.
C'est à partir de cet emploi que l'ex-comédien, qui avait de constants besoins d'argent, commença ses tripotages financiers sur les fournitures à l'armée (notamment des souliers destinés aux volontaires envoyés en Champagne, qui s'en allèrent en morceaux au bout de douze heures d'usage, selon Robespierre).

Persuadé que Fabre d'Eglantine était le mauvais génie de Danton

Élu à la Convention, il se montra virulent envers les ennemis de la République et vota la mort du Roi. Robespierre, qui connaissait ses prévarications, prévint Danton, qui ne tint pas compte de l'avertissement. Fabre d'Églantine, en effet, était en liaison avec l'abbé d'Espagnac et le baron de Batz, et spéculait sur les actions de la Compagnie des Indes. Avec beaucoup d'aplomb, il demanda la liquidation de cette société à la Convention. Ses anciens associés essayèrent d'acheter son silence, mais il ne se laissa pas corrompre. Entre-temps, il avait travaillé au calendrier républicain : c'est lui qui inventa la dénomination poétique des mois, que l'Assemblée adopta le 24 octobre 1793.
Mais cela ne suffit pas pour endormir la vigilance de l'Incorruptible, qui avait écrit de lui : « Des principes et point de vertu; des talents et point d'âme; habile dans l'art de peindre les hommes, beaucoup plus habile à les tromper. »
Persuadé que Fabre était le mauvais génie de Danton, Robespierre n'eut pas un grand effort à faire pour trouver un motif d'accusation. Fabre fut arrêté le 12 janvier 1794 et, convaincu de faux en écriture et de concussion, il fut condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire, après s'être défendu comme un diable, quoique malade depuis le début de son incarcération. Il fut guillotiné le 5 avril 1794 en compagnie de Danton et de ses partisans : Robespierre avait fait d'une pierre deux coups.
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