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La mort d'une reine,
Marie-Antoinette

Destins tragiques de femmes sous la révolution

A l'issue d'un procès expéditif, Marie-Antoinette fut condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire pour crime de haute trahison. Dans une charrette, les mains liées, elle fut conduite place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). Une foule silencieuse suivait le cortège. A midi et quart, le couperet tomba. La dépouille de la reine rejoignit celle de son époux dans la fosse commune du cimetière de la Madeleine.

Tout avait, pourtant, commencé comme un conte de fées

execution Marie-Antoinette
Tout avait pourtant commencé comme un conte de fées. En 1769, Marie-Antoinette d'Autriche, à peine âgée de 15 ans, épouse le dauphin de France, Louis-Auguste, qui n'a pas encore 16 ans. Par sa fraîcheur et sa grâce, la jeune princesse conquiert le coeur des Français, en particulier celui du roi Louis XV. Elle est éblouie par le luxe du château de Versailles et les fêtes somptueuses données en son honneur. Mais l'émerveillement fait place au désenchantement puis à l'ennui. Le mariage doit peu à l'affection et beaucoup à la raison d'Etat. Le jeune époux n'a rien d'un prince charmant.
Devenue reine en mai 1774, elle cherche l'évasion dans la frivolité, trouvant refuge dans le décor d'opérette du Trianon. L'Histoire va bientôt l'arracher à ses rêveries. Son insouciance et ses maladresses lui aliènent peu à peu l'affection de ses sujets pour qui bientôt elle ne sera plus que « l'Autrichienne ».

Marie-Antoinette guillotinée le 16 octobre 1793

Pendant la tourmente révolutionnaire, le mépris et la haine à son égard ne font que croître. Le 9 août 1792, la foule se saisit de la famille royale, qui est incarcérée dans le donjon du Temple. « Louis Capet » est arraché aux siens le 11 décembre, jugé et guillotiné.
Séparée de son fils le 3 juillet 1793, Marie-Antoinette est conduite le 2 août à la Conciergerie. Le geôlier permet aux curieux, moyennant finances, de venir l'observer. Devant FouquierTinville, elle doit répondre des accusations d'intelligence avec l'ennemi et de conspiration contre la sûreté de l'Etat.
Tout est bon pour la noircir: on lui impute même des relations incestueuses avec son fils. Après quatre jours de procès, épuisée, vieillie, elle entend prononcer sa condamnation.
On sait le courage qu'elle montra sur l'échafaud, le 16 octobre 1793.
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La dernière lettre de Marie-Antoinette
« Que mon fils n'oublie jamais les derniers mots de son père,que je lui répète expressément; qu'il ne cherche jamais à venger notre mort. f...] Je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j'ai pu commettre depuis que j'existe, puisse cette lettre vous arriver!»
Interrompue brusquement, ne portant comme signatures que celles de Fouquier-Tinville et de quatre conventionnels, la missive n'est jamais parvenue à sa destinataire. Chargé de faire l'inventaire des papiers de Robespierre après le 9 Thermidor, le conventionnel Courtois l'y retrouva. L'Incorruptible avait-il été ému par le ton pathétique du message ou avait-il voulu distraire ce document qui présentait la reine sous un jour trop humain ?