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Un avion ennemi s'approchait

Un avion n'est pas rentré

Et voici, reconstituée minute par minute grâce aux comptes rendus méticuleux de Luftwaffe, l'histoire du dernier vol d'un bombardier de la R. A.F., le Stirling BK-71.

Un avion ennemi s'approchait, venant de l'ouest.

pilote allemand de chasseur de nuit
Pour le lieutenant Kühnel et les hommes de la 13e compagnie du 211 régiment de transmissions de la Luftwaffe, cette nuit était plutôt décevante. La station radar dont ils avaient la charge — nom de code « Tomtit » — et qui se trouvait à 25 kilomètres au nord-est de Bruxelles, était à l'affût. Le flot des bombardiers ennemis passait, cette nuit-là, à plus de soixante kilomètres au nord, hors de portée de son grand radar Würzburg. A partir de 1 h 10, toutes les stations du Nord, Hamster, Butterfly, Wasp, Gorille, Beaver et Robin, orientaient leurs chasseurs sur les appareils anglais. Mais, pour « Tomtit », rien.
Tout à coup, sur l'écran du radar à longue portée Freya de « Tomtit », apparut un avion isolé. S'il continuait dans la direction observée, il allait bientôt pouvoir être pris en charge par les radars de précision. Naturellement, les hommes qui se trouvaient à bord du BK-712 ne se doutaient de rien. Pour une raison ou une autre, Skillinglaw avait été séparé du flot des bombardiers. Au-dessus de la Belgique — il était maintenant 1 h 15 — il était cap à l'est, sur Krefeld. Mais entre lui et son objectif se trouvait « Tomtit ».
Décrivant des cercles au-dessus de « Tomtit » aux commandes de son Messerschmitt-110, un pilote attendait les ordres; c'était le lieutenant Schnaufer, vingt ans, du 2" groupe de la 1re escadre de chasse de nuit. On l'avait fait décoller du terrain de Saint-Trond, près de Bruxelles, à 0 h 54. Maintenant, à 1 h 20, il venait de recevoir l'information de Kühnel : un avion ennemi s'approchait, venant de l'ouest.
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