Pétain arrive et prend froid

Verdun, 300 jours en enfer

Le général Pétain, chef de la 2e armée, prend le commandement de la bataille sur les deux rives, dans la nuit du 25 au 26 février.
Pétain, dès son arrivée, organise la défense sur la rive droite de la Meuse.
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Pétain prend du bon temps

Les Allemands arrivés à moins de 10 kilomètres de Verdun, la principale place forte du pays menace de tomber. Neuf villages des alentours ont déjà été rayés de la carte. La rive droite de la Meuse est en passe d'être abandonnée à l'ennemi. Les troupes sont épuisées, et le commandement, à bout de nerf, est totalement dépassé.
En urgence, le Grand Quartier général décide de démettre de leur fonction les généraux Langle de Cary, chef du groupe des armées du Centre, et Herr, chef du groupe des armées de l'Est. Le général de Castelnau, adjoint du généralissime Joffre, propose de confier au général Pétain, en attente d'affectation, la haute main sur l'ensemble des forces armées de la rive gauche de la Meuse, ce qui comprend la défense de Verdun. Joffre ayant approuvé la nomination, il ne reste plus qu'à prévenir le principal intéressé.
Il est près de 22 heures. le général Pétain est introuvable à Noyon où il s'était retiré. Son chef de cabinet finit par le localiser au milieu de la nuit. à Paris, dans un hôtel où il a l'habitude de prendre du bon temps.

Pétain cloué au lit

Pétain arrive à Verdun
Les routes vers l'est sont couvertes de neige ou verglacées : Pétain n'arrive à Souilly que le 25 février vers
19 heures. Le général de Castelnau est là pour lui remettre officiellement le commandement des troupes.
Les consignes du GQG à Pétain: Sauvez Verdun. Demandez-nous ce qu'il faudra. On tâchera de vous le donner.
Le lendemain, le 26 février, comme par miracle, l'offensive allemande est stoppée. Pétain n'y est pas pour
grand-chose. Le général, qui a pris froid, est même cloué au lit. Ce jour là, ce sont les renforts du 20e corps
d'armée qui ont fait la différence et préservé Verdun du désastre.

La première décision de Pétain

Pétain ne commence à exercer son commandement que le lendemain 26 février, avec l'arrivée de son état-major. Sa première décision est d'établir une position de résistance à défendre à tout prix. afin d'éviter les combats décousus des jours précédents.
Il la décrit ainsi: Face au nord. par les avancées de Thiaumont et de Souville, en se tenant aussi près que possible de la masse de Douaumont: face à l'est, par la ligne même des forts de Vaux. Tavannes. Moulainville et la crête des côtes de Meuse. Sur la rive gauche. elle passerait par Cumières. le Mort-Homme. la cote 304 et Avocourt. La Meuse. entre Cumières et Charny, formerait ligne de défense et liaison entre les deux rives. »
Au centre du front, cette position de résistance n'est qu'à cinq kilomètres de Verdun.
Pétain pendant la bataille de Verdun

Le Konpriz suspend son offensive

Le 26 février 1916. Pétain souhaite ardemment un répit pour ses hommes, qui lui permette de
déployer les XIIIe, XXIe et XXXIIIe corps d'armée qui montent au front et vont ôter aux Allemands toute supériorité numérique. L'absence de victoire allemande décisive ce même 26 février oblige le Kronprinz a suspendre momentanément son offensive ses troupes sont épuisées et les réserves de munitions sont vides. Les Allemands viennent de perdre leur meilleure chance de gagner la bataille de Verdun. Ils en auront cependant d'autres dans les mois qui vont suivre.