Joseph Vacher guillotiné
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Joseph Vacher guillotiné

Dès le jugement rendu, la campagne en faveur de l'accusé connaît un regain de vigueur. Elle est menée par le docteur Toulouse, médecin-chef de l'hôpital de Villejuif, dont l'ardeur scientifique, digne d'estime au demeurant, prend de telles formes qu'elle finit par nuire à la cause qu'elle prétend servir. Si des gens sont convaincus, on ne trouve pas, parmi eux, le Président de la République, Félix Faure, qui va refuser de signer la grâce.
C'est le 31 décembre 1898 que Louis-Stanislas Deibler procède à cette exécution qui est la dernière de sa carrière. Vacher demande à parler à la foule, et comme on n'accède pas à sa requête, il refuse de marcher à la guillotine. Il faudra l'y porter, au milieu d'un peuple tumultueux, avide de sensations, qui espère encore surprendre quelque détail inédit, rapporter une anecdote croustillante.
Vacher, s'il ne se débat pas, hurle des imprécations, chante des cantiques, maudit ses gardiens et ses juges :
« Gloire aux martyrs de tous les temps! Gloire à Jésus! Gloire à Jeanne d'Arc t Malheur à ceux qui me condamnent! »
Enfin, le couperet tombe. Le Jack l'Éventreur français a vécu.

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Joseph Vacher