Les lois de Nuremberg
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Le pas vers la coercition fut franchi au cours de l'été 1935 avec l'adoption par Hitler des lois de Nuremberg puis avec le limogeage, fin 1937, du ministre de l'Economie Hjalmar Schacht qui aurait tenté de protéger les Juifs. A l'automne 1935, on ne comptait déjà plus que 75000 entreprises juives en Allemagne. Certaines tentèrent de survivre en changeant de nom ou en confiant leur direction à des proches aryens — opportunisme désapprouvé par la presse juive.

Quand on passa aux confiscations pures et simples, le but avoué était de récompenser les anciens du parti national-socialiste pour les privations subies, en les gratifiants de biens ayant appartenu aux Juifs. Dès 1933, des milliers de fonctionnaires juifs limogés, les avocats juifs radiés du barreau, les médecins et dentistes juifs interdits de profession, sombrèrent dans la misère. Abraham Barkai ' cite des annonces de juges juifs qui vendent leur robe d'avocats, qui mettent leur étude à l'encan et d'entreprises cédées à des prix dérisoires. Mais les Juifs restés en Allemagne serrèrent les rangs, les mieux lotis fournissant travail et aide aux autres. Les plus riches parvinrent à faire sortir une partie de leurs liquidités d'Allemagne et l'on vécut des moments de répit trompeur parce que l'Allemagne connut encore du chômage jusqu'en 1936 et que les nazis craignaient un boycottage mondial des exportations allemandes par une internationale juive qui n'existait que dans leur propagande. Berlin signa avec un entrepreneur de Palestine l'accord de la Haavara (mot hébreux pour transfert adopté par la bureaucratie nazie) qui permit de transférer vers la terre de leurs ancêtres des milliers de Juifs et une partie de leurs capitaux reconvertis en équipements techniques allemands.

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Juifs dans le IIIe Reich