La mort qui rôde ...
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mort de mineurs
mineurs dans la mine
Ces hommes ont fait la connaissance des couloirs étroits, des boyaux resserrés, des veines grasses, dans l'eau souvent, parmi les rats toujours, debout quelquefois, à genoux, voire couchés, la plupart du temps, dans la chaleur qui étouffe, le courant d'air qui glace, l'odeur moite de la poussière qui dessèche les gorges, emplit les poumons, les tatoue de bleu et les habille de noir.
Ainsi, pendant un siècle, c'est dans un environnement hostile et menaçant que les mineurs ont exercé leur métier.
la mine c'est aussi, jusqu'au milieu du XXe siècle, la mort qui rôde, la menace permanente de l'éboulement, du grisou, de la catastrophe, qui illustre tragiquement sa réputation de « dévoreuse d'hommes », comme ce fut le cas à Courrières, dans le Pas-de-Calais, en 1906, lorsque 1099 travailleurs moururent ensevelis.
Mais si la mémoire collective reste marquée de ces tragédies (et chaque bassin peut évoquer la sienne), il y a aussi, derrière ces séismes collectifs, l'accident quotidien, presque banal, qui tue parfois, blesse toujours, ampute souvent le mineur, heurté par un wagon, touché par la chute d'un bloc, frappé par un boisement défectueux.
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Les mineurs