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Les droits de la femme au temps des romains

186 av. J.-C. Les Bacchanales Ces fêtes en l’honneur du dieu du Vin Bacchus qui se terminaient en orgies, sont officiellement interdites par les autorités romaines car elles outragent les bonnes mœurs.
1er siècle av. J.-C.
Loi des trois enfants

Elle émancipe juridiquement les mères de trois enfants, rappelant aux femmes que la sexualité doit être tournée vers la reproduction et non vers le plaisir.
18 av. J.-C. Lois Julia
Une oblige les citoyens à se marier et une autre punit l’adultère.
IIIe-IVe siècle apr. J.-C.
La mentalité la plus traditionnelle
de Rome fusionne avec
les valeurs du christianisme.
La sexualité pratiquée dans
un but non procréatif
est condamnée, tant pour les
hommes que pour les femmes.

Une éternelle mineure, privée de droits

les droits de la femme romaine
Dans l'ancien droit romain, la femme est privée de la plupart des droits de l'homme libre, en raison, dit-on, de la fragilité de son sexe, mais plus exactement par peur de l'influence qu'elle pourrait exercer. Sa condition, en fait, n'est pas très éloignée de celle de l'esclave, à la considération près. Elle est incapable de contracter seule, elle reste une éternelle mineure, soumise d'abord à la tutelle de son père, puis de son mari, et retombant sous la tutelle de ses frères en cas de veuvage. Le mari a sur elle tous les droits, y compris, en théorie au moins, le droit de mort.
Il faudra que les censeurs interviennent pour pénaliser les maris ayant abusé de leur autorité, mais la notion d'abus est assez vague. Le mari a le droit de traduire sa femme devant un tribunal familial et de l'y faire condamner en cas de faute grave, par exemple en cas d'adultère, bien entendu, mais aussi lorsqu'elle a bu du vin, ce qui lui était rigoureusement interdit. Tacite signale encore, sous Néron, probablement le dernier exemple de cette juridiction familiale, devant laquelle un mari traduisit sa femme pour s'être adonnée à des superstitions étrangères ; elle y fut d'ailleurs acquittée. Mais, dans le passé, la femme ne bénéficiait pas toujours d'une pareille indulgence.
Sous réserve du contrôle du censeur sur les abus, le mari peut répudier sa femme. Il suffit, pour cela qu'il lui dise : « Fais tes paquets et rentre chez toi. » Cette formule a une valeur juridique, et entraîne dissolution du mariageet aussi restitution de la dot.
Bref, à lire les traités juridiques, on a l'impression que la vie de la matrone romaine manquait à la fois d'attraits et de sécurité. Heureusement, il y a toujours un décalage important entre les textes et leur application et tout change dans le dernier siècle avant notre ère.

La femme au temps de Cicéron

la femme au temps de ciceron
Au temps de Cicéron (106-43 av. J.-C.), la législation est très en retard sur l'évolution des moeurs. Certes, la fille reste encore sous l'autorité de son père, mais le mariage l'en affranchit pour toujours, sans plus conférer au mari des droits équivalents. A la fin de la République, la femme romaine se marie sous un régime qui équivaut à notre séparation de biens : elle gère sa fortune sans le contrôle du mari, elle dispose librement de sa personne et de ses biens.
Prenons le cas de Cicéron lui-même. Sa femme Terentia, qui n'avait pas la réputation d'une femme commode, avait une fortune personnelle très supérieure à celle de son mari : elle en dispose librement, et fait gérer ses biens et ses placements par un intendant attaché à sa personne, Philotimus, que le mari déteste mais doit supporter.
Elle prêtera de l'argent à son mari en cas de besoin, spécialement lors de son exil ; mais lorsqu'elle effectue une opération pour le compte de celui-ci, elle prélève une commission. C'est elle qui, en l'absence du père, approuvera seule le second mariage de leur fille Tullia. Enfin, déçue de voir que la carrière de son mari ne répond plus aux espérances qu'avait fait naître son consulat, elle l'abandonnera, et il sera amené, malgré lui, à demander le divorce. Après quoi, elle se remariera richement

L'émancipation de la femme romaine

emancipation de la femme romaine
Si, trop débonnaire mari, tu concentres toutes tes affections sur ton épouse, prépare-toi à supporter son joug.
Tu ne pourras disposer de rien sans l'aveu de ta femme, rien acheter ni rien vendre sans qu'elle y consente.

En cette fin du 1er siècle apr. J.-C., Juvénal n'y va pas par quatre chemins pour dissuader un ami du mariage, et vitupère au passage les femmes qui, depuis un siècle, s'accordent bien trop de libertés à son goût... Au-delà de ses récriminations misogynes, l'écrivain constate un fait qui a profondément marqué la société romaine: depuis la fin de la République, à la faveur de l'anarchie politique et sociale du 1er siècle av. J.-C., la femme s'est émancipée avec une rapidité qui a dû effrayer quelque peu le mâle romain. Et notamment les écrivains antiques, qui ne mâchent pas leurs mots sur ce phénomène inouï.
Leur point de vue sur la libération des moeurs féminines est souvent traditionnel. La femme est condamnée, car on considère qu'elle est incapable de contrôler ses affects, ce qui peut entraîner un danger pour la société. C'est pourquoi les sources antiques associent cette émancipation à l'idée de décadence de la société romaine.
Les citoyens romains cherchent à asseoir leur pouvoir sur les autres groupes sociaux. Dans cette société très hiérarchisée, fondée sur l'autorité du père, ce n'est donc pas contre les femmes en particulier que ce pouvoir s'affirme, car elles appartiennent, comme les esclaves, à cette partie de la société qu'il s'agit de dominer.
La force du sexe faible
Dépourvue du droit de vote, exclue de la sphère publique, la femme est canronnée dans son rôle domestique où elle est mise sous tutelle masculine. Mais, dans les faits, la condition féminine reste éloignée de cet infirmitas sexus dictée par le droit romain.
Sous l'empire, il n'est pas rare que les femmes participent aux loisirs de la société, tels les banquets où l'on parle politique.
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Les vestales des romaines à part

Elles étaient six prêtresses chargées de veiller sur le feu du temple de Vesta, « foyer » public de Rome qui ne devait jamais s'éteindre. Respectées et honorées, elles jouissaient de privilèges considérables puisqu'elles étaient les seules Romaines affranchies de l'autorité du pater familias et de toute tutelle. Leur vêtement blanc caractéristique ainsi que leur coiffure en chignon tressé rappelaient leur virginité et leur devoir de chasteté.