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Esclaves, métèques, affranchis et...
femmes !

Les exclus
de la démocratie

Pour bénéficier du statut si envié de citoyen, il faut remplir un certain nombre de conditions drastiques. Qui excluent de facto toute une partie de la population : les esclaves, les métèques, les mineurs et... les femmes.

En vérité... La femme est exclue.Mais combien sont-ils ?

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Sachant que des statistiques ne sont pas tenues régulièrement par les Athéniens, les chiffres qu'on avance sont des approximations modernes: entre le Ve et le 1er siècle av. J.-C., la communauté civique a varié de 20 000 à 50 000 citoyens. Des historiens du juste milieu optent pour 40 000 citoyens sur une population totale de 250000 à 300000 (chiffres incertains). La majorité de la population est donc composée d'esclaves, de métèques et d'affranchis. Les esclaves sont la main-d'oeuvre essentielle à Athènes ; les métèques s'occupent du commerce.
Les Grecs ont ceci de bien qu'ils expliquent tout par un mythe. Un beau jour, un olivier sort du sol tandis qu'une source jaillit, deux phénomènes aussi inattendus que prodigieux. On consulte Apollon, qui explique que l'olivier signifie Athéna et l'eau, Poséidon. Aux citoyens de décider laquelle des deux divinités donnera son nom à la cité. Les habitants des deux sexes tiennent une assemblée. Les hommes votent Poséidon, les femmes, Athéna. À une voix près, celle-ci l'emporte. Colère de Poséidon, qui ravage le pays.
Pour apaiser sa fureur, les femmes se voient infliger trois peines: elles n'auront plus le droit de vote, aucun enfant ne portera le nom de sa mère et on ne les appellera pas athéniennes. Et voilà pourquoi une femme reste mineure toute sa vie.
Heureusement, Périclès est arrivé. En 451, il fait promulguer une loi qui confère à l'épouse la parité avec son mari dans la transmission de la citoyenneté. Avant, il suffisait d'avoir un père athénien pour être citoyen de plein droit. À partir de là, il faut avoir un père et une mère athéniens libres et, de surcroît, unis par un mariage légitime. Ce qui exclut pas mal de candidats. Sans aller jusqu'à ériger Périclès en précurseur du féminisme, il faut reconnaître que sa loi donne à la dame une petite part dans la politeia. Lot de consolation: elle occupe une place éminente et parfois exclusive dans certaines fêtes religieuses, comme celles d'Athéna. Juste retour des choses, puisque la seule fois où les Athéniennes ont voté, c'était pour elle.

Le sort des esclaves dans la Grèce antique

Le sort des esclaves de la cité est encore moins enviable. Si certains esclaves domestiques font partie de la maison, ceux qui travaillent dans l'industrie connaissent des conditions de vie très rudes : dans les mines de plomb argentifère du Laurion, qui produisent le métal servant à frapper la monnaie d'Athènes, les esclaves sont contraints de travailler couchés sur le ventre dans des galeries étroites et étouffantes. Employés à toutes sortes de travaux, agriculture, corvées domestiques, enseignement, spectacles, ils sont le plus souvent des captifs de guerre, de razzias ou d'un trafic d'esclaves organisé, et sont vendus au marché. Mais un esclave ne l'est pas toujours à vie et il peut parfois racheter sa liberté ou elle lui est rendue.
Pour platon, les artisans n'ont pas l'étoffe politique.
Cet artisan de talent est sans aucun doute un métèque. Il peut, exceptionnellement, accéder à la citoyenneté, à l'issue d'un vote et d'un décret de l'Assemblée. Il peut aussi, en cas de délit, être banni ou vendu comme esclave.
La femme n'est pas citoyenne
car elle n'a pas le droit de vote. Considérée comme mineure, elle est soumise à l'autorité de son père avant son mariage, puis à celle de son mari. Toutefois, elle peut transmettre la citoyenneté.
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