La fuite des collaborateurs de Sigmaringen
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La fuite de Laval en 1945
Céline en 1945
Pour les Français de Sigmaringen, commence, à partir de mars 1945, le compte à rebours de l'arrivée des troupes françaises de la 1ere armée de De Lattre. Il faut partir. Céline ( à gauche ) n'a pas attendu; au début du mois de mars, il quitte Sigmaringen pour le Danemark en compagnie de sa femme et du chat Bébert. Darnand part, le 11 avril, pour l'Italie du Nord rejoindre les restes de sa milice engagée contre les partisans.
Le 21 avril 1945, préparé par les diplomates et les militaires allemands du château, c'est le grand départ en convois échelonnés. Direction : le sud est, vers le lac de Constance. Destination finale : la Bavière où, dit-on, autour de Berchtesgaden, aurait été constitué un formidable réduit contre lequel tous les assauts alliés se briseront. Seuls Pétain et Laval bénéficient d'une escorte particulière.
Pétain a exprimé sa volonté de pouvoir se rendre en Suisse et, de là, gagner la France où l'instruction de son procès est ouverte. Le 24 avril, c'est chose faite. Le 26, il rentre en France.
Laval a une attitude plus louvoyante. Tout en se disant prêt à affronter ses juges, le 23 avril, il essaie sans succès de passer en Suisse. Après avoir tenté sa chance du côté du petit Liechtenstein il se tourne vers l'Espagne où il connaît le ministre des Affaires étrangères, Lequerica. Il restera enfermé, trois mois durant, dans la citadelle de Montjuich, au sud de Barcelone. Le 31 juillet, un avion le dépose en Autriche. en zone américaine. Remis au commandant de la zone française d'occupation, il s'envole pour Paris le 1er août et est incarcéré à Fresnes.
Brinon, lui, essuie plusieurs échecs dans sa demande de passage en Suisse. Le 9 mai, il est arrêté en Autriche, à Innsbruck, par les autorités militaires françaises, avant d'être transféré le 20 mai à Paris.
La voie italienne est choisie par trois anciens membres de la Commission : Luchaire, Déat et Darnand. Parvenu à Merano, le premier est arrêté le 18 mai par un officier de la sécurité militaire portant uniforme américain et insignes distinctifs français, en fait un ancien agent français de la Gestapo. Le 8 juillet, il se retrouve lui aussi à Fresnes. Joseph Darnand, installé à Milan depuis le 12 mars, mène son dernier combat contre les partisans italiens à Tirano le 24 avril 1945.
Réfugié dans la montagne, habillé en religieux, il est arrêté sur renseignement le 25 juin et transféré à Paris le 2 juillet. Le seul à avoir échappé à l'arrestation et à la condamnation à mort est Marcel Déat. Parvenus en Italie le 3 mai 1945, les Déat évitent de peu la capture. Bénéficiant de complicités, ils se retrouvent à Milan, puis Gênes et Turin. Cette dernière sera, en 1947, leur point de chute définitif. Marcel Déat y mourra en janvier 1955, converti au catholicisme.
Pétain en 1945
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