Se distraire pendant la guerre

Le repos du Poilu

Sur le front, le soldat se distrait comme il peut et profite des joies les plus simples, jeux de cartes, tournois de football , concours de lutte ou tout simplement jeu d'échecs ou de dames et bien sûr, dès 1915, le théâtre aux armées.
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Ce soit; au train de 10h11, un poilu qui avait un accordéon organisa un bal dans la salle de la buvette, transformée depuis longtemps en salle d'attente. On invita les demoiselles qui se trouvaient sur le quai, et on dansa ferme pendant les 3 minutes d'arrêt du train. Personne ne disait rien ; Le silence était presque absolu et l'on n'entendait que l'instrument et le pas des danseurs. A trois reprises un employé vint siffler à la porte disant que le train allait partir. Enfin les poilus consentirent à y prendre place au cri de « Vive la Révolution »
Ils ont écrit
Témoignage d'un poilu du 17 juin 1917

Le sport au front

le sport au front de 1914 à 1918
Ils jouaient au ballon pour tromper l'ennui. La guerre de position a favorisé la pratique du sport, car, contrairement à une idée reçue, si les combats furent tous d'unegrande intensité meurtrière, ils furent rares et parfois brefs. Aussi, le poilu découvrit-il l'ennui dans les tranchées, immobile, à attendre tout le jour l'ennemi.
Ainsi le sport distrayait-il les troupes tout en les galvanisant et en leur infusant cette alchimie que seul l'esprit du rugby engendre, par exemple, en faisant jouer le collectif avec courage et détermination. D'ailleurs,
nombre de rugbymen de légende, anglo-saxons, mais également de l'Aviron Bayonnais ou du Stade Toulousain , périrent au front. L'un d'entre eux, nommé Manguez, frappé d'une balle de mitrailleuse, déclara avant de mourir: Allez dire que je n'ai pas encore reculé devant la mêlée !.
Encouragé par les officiers, la pratique du sport, notamment des sports collectifs, le fut sous l'impulsion des soldats anglais, lesTommies,le football connaîtra un essor formidable qui ne se démentira plus jamais, et l'athlétisme se développent sur tous les fronts dès 1915, lorsque les « pantalons rouges» deviennent les poilus.
Car il fallait de sacrées doses de courage pour monter à l'assaut, baïonnette au clair. A ce propos,
si d'aucuns chauffaient leurs muscles en faisant du sport afin d'entretenir une forme physique indispensable pour combattre au corps à corps, il semble qu'avec l'usure du temps et la déprime qui s'installa au coeur des tranchées, les Poilus préférèrent au foot, boire le 3/4 de litre de pinard quotidien et la dose de gnole qui leur étaient distribuées, afin de se donner une forme d'inconscience provoquee par l'ivresse. Et il y a fort à parier que le saut hors de la tranchée s'effectua souvent les jambes coupées par l'alcool. ..

La musique, une des distractions principales du Poilu

La musique, une des distractions principales du Poilu
La musique reste une des principales distractions du soldat. Il en joue et en écoute. Rythmée par des sonneries diverses, la vie militaire a ses propres musiciens — tambours et clairons — et ses musiques régimentaires. Dès décembre 1914, le premier concert a lieu pour les soldats français sur le front. Des chorales vont rapidement se créer dans les unités, reprenant des répertoires de chants régionaux. Afin d'augmenter l'ampleur des formations, on fabrique des instruments, travail souvent effectué par des « facteurs » professionnels mobilisés. Du pipeau ou de la flûte à bec jusqu'aux accordéons, violons et guitares, en particulier dans les camps de prisonniers, on rencontre tous les instruments et tous les répertoires.
Musique classique et chants régionaux côtoient ainsi les chansons à boire. Les paroles des chansons en vogue sont détournées pour construire un répertoire parallèle, fameux chez les poilus. Ces derniers copient les paroles et diffusent largement les couplets par l'intermédiaire des journaux de tranchée. En 1917, les chants révolutionnaires comme La chanson de Craonne, évoquant la lassitude et le désespoir des combattants, sont très populaires mais rigoureusement interdits sur le front.