Ce sacré pinard... écrit un chasseur du 30e BCA, c’est encore lui
qui nous fait oublier notre cafard, c’est notre
meilleur copain, c’est pas une chose avouable,
mais c’est comme ça. Gare à ceux qui ne
pourront pas s’en déshabituer après la guerre.
Si les estomacs ne crient pas famine... la pénurie d’eau assèche les gorges. L’eau
potable se fait rare. Les hommes se rasent
avec le café ! Ils en viennent à implorer le
dieu Pinard qu’ils savent plus généreux. Le
gros rouge coule à flots et l’alcoolisme se
développe insidieusement dans les tranchées.