Plus attendue encore que le courrier ou les colis: la permission. A partir de l’été 1915, elle est instituée tous les quatre mois.
Revoir ses parents, son épouse, ses enfants. Douce espérance vite
balayée par un sentiment de désillusion quand s’opèrent les retrouvailles
avec l’arrière. Le poilu se heurte soit à la détresse des civils qui ne fait
qu’ajouter à son malheur, soit, au contraire, à leur surprenante insouciance.