En plein ciel de gloire
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la mort de Guynemer

La façon dont Guynemer tomba « en plein ciel de gloire », sera reconstituée plus tard : le 11 septembre 1917, le jeune pilote engage le combat avec un avion de reconnaissance allemand au-dessus de Poelkapelle. Sans doute sa mitrailleuse s'enraa-t-elle ? Guynemer fut touché et son Spad s'abattit au nord d'Ypres, près d'un entonnoir, entre les lignes allemandes et anglaises dans une zone particulièrement bombardée.
A la nuit, un sous-officier allemand se glissa courageusement jusqu'aux débris. Une des ailes de l'avion était brisée. Le pilote était tué d'une balle dans la tête et avait une jambe fracturée. Le sous-officier ne ramena que sa carte d'identité. Celle-ci fut restituée plus tard à la France par le roi d'Espagne, qui l'avait reçue en « cadeau » d'un ancien pilote de guerre allemand. En ce qui concerne le corps du pilote, il fut pulvérisé avec l'avion sous les tirs d'artillerie.
« Ne craignez plus pour moi, j'ai descendu Guynemer et ne pourrai rencontrer adversaire aussi dangereux ! » Voilà ce qu'écrivait à ses parents le lieutenant Kurt Wisseman, né le 20 mars 1893, appartenant au II' bataillon de chasse, après avoir vaincu notre as des as. Le 30 septembre 1917, moins de trente jours après, Henri Dupré venge notre as. Ce jour-là, il aperçoit le biplace de Wisseman aux environs de Dunkerque à 4 500 mètres d'altitude. Aussitôt, il se lance à sa poursuite, le rattrape, mais il ne peut voler qu'à 5 900 mètres, tandis que Wisseman atteint 6 200 mètres. Ils se tirent dessus. A ce moment-là, un avion bimoteur survient à la hauteur de Dupré. C'est celui de Fonck, de l'escadrille de Guynemer. Malheureusement, sa mitrailleuse s'est enrayée. Il décroche. Wisseman, de son côté, fait demi-tour pour rentrer dans ses lignes. Pendant son virage, Dupré tire en rafales et touche l'appareil allemand qui s'enfonce dans le vide à une vitesse vertigineuse. Dupré repère son point de chute dans les bois et rentre à son escadrille pour faire son rapport.
La victoire de Dupré fut homologuée. Les Anglais lui envoyèrent la patte d'épaule de Wisseman. Ensuite, Fonck alla se poser non loin de l'endroit où était tombé l'Allemand pour revenir avec sa mitrailleuse en guise de trophée.
Il eut la chance, lui aussi, de voir officialiser sa victoire.

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