La ligne anglaise recule ...
rideau
Le centre gauche ennemi tient ferme ; mais, à l'extrême gau­che, les Nassaviens du prince de Saxe-Weimar se lais­sent, pour la seconde fois, débusquer de Papelotte par la division Durutte, et, au centre droit, les Anglo-Alliés sont ébranlés, à bout de résistance. Les munitions s'épuisent, des pièces sont démontées, d'autres sans servants. A l'arrière, les fuyards se multiplient. Le régiment des hussards Cumberland tout entier tourne bride, colonel en tête, et détale au grand trot sur la route de Bruxelles.
Partout les rangs s'éclaircissent, les blessés étant nombreux et nombreux aussi les hommes qui s'éloi­gnent sous prétexte de les porter aux ambulances. Il y a du désordre même dans l'intrépide brigade Colin Halkett, où un bataillon se trouve commandé par un simple lieutenant. On envoie prudemment sur les derrières les drapeaux du 30e et du 73e
Malgré son assurance accoutumée, Wellington devenait anxieux. Il voyait bien les masses noires de Blücher déborder le flanc de l'armée française, mais lui-même restait sans soutien. On l'entendit murmurer : « Il faut que la nuit ou les Prussiens arrivent ! ». Mais sa résolution ne faiblissait pas. Des officiers arrivaient de tous côtés pour lui exposer la situation désespérée où l'on se trouvait et lui demander de nouveaux ordres. Il répondait froidement : «  Il n'y  d'autre ordre que de tenir jusqu'au dernier homme. »
Le flottement et le léger recul de la ligne ennemie n'avaient pas échappé au maréchal Ney. Mais ses sol­dats étaient aussi épuisés que ceux de Wellington. Il eût suffi, il le sentit, de quelques troupes fraîches pour les ranimer, les entraîner et vaincre la dernière résistance des Anglais. Il envoya le colonel Heymès demander à l'empereur un peu d'infanterie « Des troupes ! s'écria Napoléon I Où voulez-vous que j'en prenne ? Voulez-vous que j'en fasse ?
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La bataille de Waterloo