le bivouac anglais avant la bataille ...
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avant la bataille de Waterloo
bivouac anglais à Waterloo
Les Anglais avaient bivouaqué un peu en désordre sur toute l'étendue du plateau. Eveillés au point du jour, ils commencèrent à rallumer les feux, à préparer leur repas, à nettoyer leurs uniformes et leurs armes. Au lieu de débourrer les fusils, la plupart des soldats les déchargeaient en l'air. C'était une mousqueterie continuelle donnant l'illusion d'un combat. Les grand'gardes de Napoléon étaient ou peu vigilantes ou bien aguerries, car aucune relation française ne mentionne de fausse alerte causée par cette fusillade. Vers six heures, à l'appel discordant  des trompettes et des tambours, sonnant et battant de tous côtés à la fois, les troupes s'assemblèrent. L'inspection passée, bataillons, escadrons et batteries, guidés par les officiers de l'état-major, vinrent occuper leurs emplacements de combat.
Contre les attaques impétueuses des colonnes françaises, Wellington avait employé en Espagne et au Portugal une tactique très particulière. Il plaçait sa première ligne d'infanterie en arrière des crêtes, de façon à la dérober aux vues et aux coups de l'ennemi pendant la période préparatoire de l'assaut et pendant l'assaut même. C'était seulement quand les assaillants, désunis par la montée sous le feu des chaînes de tirailleurs et des batteries établies sur les crêtes, abordaient le sommet de la position que les bataillons anglais, qui jusqu'alors n'avaient pas souffert, se démasquaient, faisaient une décharge à petite portée et s'élançaient à la baïonnette.
Ces troupes se trouvaient complètement masquées, les unes par les talus et les haies vives du chemin, les autres en raison de la déclivité intérieure du plateau. Cette déclivité profitait aussi aux réserves en empêchant qu'on les aperçut de la hauteur opposée. Les batteries étaient établies sur le front, en avant ou en arrière du chemin d'Ohain, selon la commodité du terrain et le plus ou moins d'étendue du champ de tir. On avait pratiqué des embrasures pour les pièces dans les berges et dans les haies.
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La bataille de Waterloo