Rudolf Hess, instable et inquiet ...
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Rudolf Hess

Un seul parmi les criminels de guerre nazis n’avait pas ...
... eu a être recherché. Depuis longtemps, l’homme se trouvait entre les mains des Alliés. Il avait maintenant cinquante et un ans et, jusqu’en 1941, Hitler l’avait désigné pour lui succéder. Même Gœring ne venait qu’après lui. Sa fuite d’Allemagne, en pleine guerre, à la veille de l’invasion de la Russie, avait stupéfié le monde, y compris Hitler lui-même. Mais Hess était seulement un individu instable et inquiet, de santé chancelante, un malade au système nerveux délabré, probablement aussi un amnésique partiel. 

Le 9 mai 1941, une astrologue de Munich, avait annoncé que la journée du lendemain serait propice aux vastes et hardies entreprises, Rudolf Hess n’avait pas hésité : il s’était secrètement envolé pour l’Angleterre dans l’intention de proposer au gouvernement de George VI de mettre fin aux hostilités et de s’entendre avec l’Allemagne. Churchill l’avait purement et simplement fait incarcérer à la Tour de Londres comme prisonnier de guerre, ce qu’il n’avait plus cessé d’être, depuis.
Alors, Hess réalisa qu’il n’avait été qu’un fou. Un mois plus tard, revêtu de son uniforme gris-bleu d’officier de la Luftwaffe, il se jetait du troisième étage de sa prison par la cage de l’escalier. Cependant, au lieu de sauter la tête la première, il s’était élancé les pieds joints dans le vide, et parvint seulement à se casser une jambe et à se fracturer le bassin.

Rudolf Hess au proces de Nuremberg
Hess en prison

Après plus de quatre ans et demi, la plupart des autres détenus, alignés auprès de lui dans le box de Nuremberg, revoyaient Rudolf Hess pour la première fois. Il s’était voûté et paraissait plus pâle, plus déprimé et encore plus énigmatique qu’autrefois.
Lorsque Hess s’était brusquement trouvé devant Goering et von Papen, il ne les avait pas reconnus. En s’installant à ses côtés avec Ribbentrop, l’ancien Maréchal du Reich, lui-même amaigri  quarante kilos depuis le début de sa captivité, lui lança un regard vide.
Rudolf Hess était sujet à des troubles hallucinatoires. Et à Nuremberg, il n’eut pas de chance. La première fois qu’il aperçut, au banc de l’accusation, les deux procureurs-adjoints français, Alfred et Paul Coste-Floret, qui étaient jumeaux, il écarquilla yeux et ses voisins l’entendirent  proférer, affolé :
Ca recommence ! Voilà qu’à nouveau je vois double !

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