Le couple Marilyn et arthur Miller
rideau
arthur miller et marilyn monroe

Monsieur a son bureau-bibliothèque à double isolation; madame, une chambre à coucher pas du tout coquette, mais avec une paroi entièrement recouverte de miroirs. Elle s'y observait à la loupe des journées entières. Ventre, fesses, seins... Ultra-gourmande, elle faisait du yoyo avec son poids, entre 50 et 70 kilos pour 1,66 mètre. Lena Pepitone passait son temps à élargir les coutures de ses rutilantes robes du soir.
Marilyn se réveillait tard, vers midi, buvait des Bloody Mary avec ses oeufs brouillés, demandait parfois des côtes d'agneau. Mais ce qu'elle préférait, c'étaient les spaghettis à la tomate avec du champagne Piper-Heidsieck. De quoi faire craquer ses légendaires pantalons et ses chemisiers de soie blanche, qu'elle nouait à la taille ou ne boutonnait qu'en bas.
Lena Pepitone a vécu la déliquescence du couple, les crises de larmes et la terrible solitude de Marilyn. Elle se souvient de ses tentatives désespérées pour faire sortir Arthur Miller de sa tanière. Il bougonnait une vague promesse. Sa femme, soudain gaie comme un pinson, se pomponnait, se maquillait, se parfumait, arrivait transfigurée dans l'antichambre, pointait son nez dans le bureau du maestro. Une fois, puis une deuxième fois au bout d'une demi-heure une troisième fois... Pour s'entendre dire : non, il y a trop de travail.
Désolation, pleurs, vêtements arrachés, tranquillisants, somnifères au champagne... Je suis toujours tombée amoureuse d'hommes aux- quels je pouvais parler de moi... Et qui finissaient par me dire de la boucler , lâchera-t-elle un jour, amère.
Après les premières années, le couple n'avait plus rien à se dire. Assis face à face dans la grande cuisine, devant les bons plats préparés par Hattie, la cuisinière, Marilyn et Arthur dînaient sur fond de jazz et de sinistres bruits de fourchette.

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Marilyn Monroe