Marie-antoinette fait la fête ...
la reine Marie-Antoinette

A Versailles, il lui est impossible de s’isoler. Les regards fixés sur elle lors de ses repas lui coupent l'appétit, elle s'irrite de devoir attendre pour passer sa chemise que celle-ci lui soit tendue par des mains dûment autorisées, elle s’ennuie mortellement à présider une table de jeu où se pratique l'insipide cavagnole. Quant à doser ses sourires et ses amabilités, non selon ses sympathies mais en fonction du rang qu'occupe chacun dans la hiérarchie, la chose est au-dessus de ses forces.

Durant les trois premières années qui suivent la mort de Louis XV. Marie-Antoinette se déchaîne, fuyant les contraintes, avide de jouir de sa liberté. Elle mêle ses applaudissements à ceux du public dans les salles de  spectacle, côtoie sur les tribunes des champs de courses les parieurs endiablés, marivaude avec d'anonymes galants aux bals de l'Opéra sous la protection du masque.

Elle lance des modes extravagantes, achète des diamants à l'insu du roi, perd des sommes folles à des tables de pharaon, un jeu que réprouve l'Eglise et que condamne la loi. Lorsque son couche-tôt de mari tente de la rejoindre le soir, elle n'est pas là, elle rentre à l'aube et dort jusqu'à midi.
Après avoir scandalisé la Cour, elle scandalise la ville. La bourgeoisie et le peuple attendent d'une reine qu'elle incarne les vertus domestiques. En l'espace de trois ans, elle perd le capital de sympathie que lui ont valu sa jeunesse et sa grâce au jour de l'avènement.

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Marie Antoinette