Marie de Médicis ...
Grasse et blonde, orgueilleuse, colérique, jalouse de sa puissance, paresseuse et dissimulée, protégeant les arts par tradition familiale, sans piété profonde et d'intelligence bornée... » Où peut-on lire une caricature aussi féroce ? Dans la Grande Encyclopédie sous la plume de Pierre Larousse, à l'article «Marie de Médicis». Cette charge fait écho à cette mauvaise langue de Saint-Simon qui dépeignait la Florentine, dans son Parallèle des trois premiers rois bourbons, comme un esprit «borné à l'excès, toujours gouvernée par la lie de la cour, sans connaissance aucune et sans la moindre lumière, dure, altière, impérieuse ».
En 1600, au terme de sordides marchandages, la « belle merveille d 'Etrurie » épouse Henri IV le Béarnais, son aîné de vingt ans. Bien entendu, Marie n'a pas eu son mot à dire. Les Médicis ont prêté beaucoup d'argent à la France,et Henri IV compte rembourser ses dettes avec la dot de sa femme. Marie n'est pas mécontente de son sort mais elle ne tarde pas à déchanter. Son époux écourte la lune de miel, à Lyon, pour rejoindre sa maîtresse, Henriette d'Entraigues, marquise de Verneuil. Au cours de leurs dix années