Les cireurs en 1900
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À la Belle Époque, les rues pavées sont encore rares ; ce sont plus couramment des chemins souvent jonchés d'ordures. Aussi, dès qu'il pleut, ceux-ci se transforment en véritables torrents de boue tandis que les jours de chaleur, une épaisse poussière blanche recouvre les souliers. Les petits cireurs sont alors les bienvenus. Armés d'une brosse dure, ils commencent par décrotter les semelles des haussures. On les appelle d'ailleurs souvent les décrotteurs. Puis, ils appliquent le cirage avec une brosse douce et terminent avec un chiffon pour lustrer le cuir. Le cirage est alors composé d'un mélange de suif, de noir de fumée et de térébenthine ; plus tard il sera détrôné par une pâte plus grasse venue d'Angleterre.
Le cireur propose ses services sur les ports, dans les gares et parcourt les rues des grandes villes, portant sa petite boîte en bois en bandoulière. Il travaille souvent avec d'autres, le temps s'écoulant plus rapidement lorsque le client se fait attendre. La position du petit cireur-décrotteur, agenouillé devant son client, symbolisera longtemps le travailleur humilié par le riche bourgeois.

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